Angers est une commune de l’Ouest de la France, préfecture du département de Maine-et-Loire située dans la région Pays de la Loire, au bord de la Maine. Elle se trouve sur l’axe Paris-Nantes, en étant en 2012 la troisième commune la plus peuplée du Grand Ouest après Nantes et Rennes, avec 149 017 habitants.
Capitale historique et place forte de l’Anjou, berceau de la dynastie des Plantagenêts, notre charmante ville est l’un des centres intellectuels de l’Europe au XVe siècle sous le règne du « bon roi René ». La ville doit son développement comme son rôle politique et historique à sa position au niveau d’un point de convergence géologique, hydrographique, culturel et stratégique.
Elle abrite Végépolys qui est le premier pôle de compétitivité horticole européen, ainsi que le siège de l’office communautaire des variétés végétales. Ses universités, ses musées et son activité culturelle en font également un centre culturel important qui comprend notamment le château des ducs d’Anjou construit au XIIIe siècle qui abrite la tenture de l’Apocalypse, le plus grand ensemble de tapisseries médiévales connu à ce jour. La commune est à la frontière du Val de Loire, classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2000, et du parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine. La richesse de son patrimoine lui vaut le label de ville d’art et d’histoire. Avec une superficie de 4 270 hectares, Angers est moins étendue que les préfectures voisines, comme Nantes, Le Mans ou encore La Roche-sur-Yon.
Climat
Le climat angevin est un climat de transition où s’exercent l’influence océanique de la façade atlantique et l’influence plus continentale de la Touraine, « assez éloigné des côtes de l’Océan pour échapper à l’action brûlante des vents de mer, et assez rapproché pour ressentir l’influence d’un climat marin doux, tempéré, humide, un peu brumeux ». Il est plus précisément à la conjonction de trois nuances du climat océanique présents en Maine-et-Loire : climat océanique humide, climat océanique à été sec et climat océanique à nuance continentale. La Loire favorise des flux océaniques doux (en hiver comme en été), diminuant l’amplitude thermique annuelle ; par leur altitude, les Mauges au sud-ouest du département retiennent une partie des précipitations des flux dominants, asséchant relativement le climat angevin4. Celui-ci est par conséquent doux (avec 14 °C d’amplitude annuelle moyenne), moyennement humide (mais
les hivers sont généralement pluvieux), les gelées y sont rares (température minimale moyenne positive les mois d’hiver) et les étés ensoleillés. Selon les prévisionnistes de Météo-France, Angers connait très peu de phénomènes extrêmes (orages, chutes de neige, tempêtes, vents violents). C’est la douceur angevine popularisée par Joachim Du Bellay. Avec les étés ensoleillés, les hivers doux et pluvieux, Angers bénéficie en moyenne de 194 jours d’ensoleillement dont 60 de fort ensoleillement. Si les jours de brouillard y sont fréquents, l’enneigement y est très faible. Les records de température sont établis respectivement à –15,4 °C et +39,8 °C.
Santé
La ville compte un centre régional de lutte contre le cancer (le centre Paul Papin), un centre hospitalier universitaire d’Angers qui a un rôle de formation médicale très important, ainsi que quatre cliniques qui sont :
- la clinique de l’Anjou,
- la clinique Saint-Sauveur
- le centre de la main
- le village santé Angers Loire, issu du regroupement de plusieurs cliniques angevines.
Tourisme et Patrimoine
La commune compte 31 hôtels et résidences pour près de 3 000 lits et un camping de 163 emplacements. Le parc à thème dédié au végétal Terra Botanica, inauguré en 2010, se veut la locomotive touristique d’Angers et sa région.
Ville d’art et d’histoire, Angers et ses quartiers historiques nous donnent un aperçu de l’activité fourmillante qui régnait dans la cité dès le Moyen-âge. Sans oublier son patrimoine culturel exceptionnel qui a laissé autant de trésors architecturaux. Fièrement dressée sur son éperon rocheux, l’impressionnante forteresse veille jalousement sur les maisons à pans de bois cossues et le patrimoine religieux, vitrine du gothique angevin. Les châteaux, manoirs, églises et abbayes ont également beaucoup d’histoires à raconter.
Les Musées
- Le musée des beaux-arts d’Angers propose deux parcours muséographiques :
– Parcours sur l’histoire de la ville
– Parcours sur les beaux-arts.
La galerie David d’Angers située dans l’ancienne église abbatiale de l’abbaye Toussaint, présente une part importante de l’œuvre de Pierre-Jean David, dit David d’Angers. La collection se compose notamment de la quasi-totalité des modèles d’atelier en plâtre du sculpteur, de 23 statues monumentales exposées dans la nef, de la maquette du fronton du Panthéon, de statuettes et dessins préparatoires, etc. Située au cœur du château, la galerie de l’Apocalypse expose la tenture de l’Apocalypse. Commandée par Louis Ier, duc d’Anjou, à la fin du XIVe siècle, elle retrace l’Apocalypse selon saint Jean mais illustre également le contexte sociopolitique de la France pendant la Guerre de Cent Ans. Son ancienneté et ses dimensions (106 m conservés sur plus de140 m à l’origine) en font un témoignage rare de l’art médiéval).
- Le musée Jean-Lurçat et de la tapisserie contemporaine qui comporte :
– l’ancienne salle des malades de l’hôpital Saint-Jean expose le « Chant du monde », chef-d’œuvre du peintre et lissier Jean Lurçat, qui est une suite de dix tapisseries monumentales sur la destinée humaine, tout en étant un hommage à la Tapisserie de l’Apocalypse.
– le musée de la Tapisserie contemporaine expose de nombreuses réalisations textiles et picturales de lissiers du XXe siècle.
- Le muséum des sciences naturelles d’Angers
- Le musée du Génie militaire
Gastronomie
La cuisine angevine est décrite par Curnonsky comme « le paradis de la digestion paisible ». Les spécialités locales concernent principalement les plats à base de poissons de rivière, comme le brochet et le sandre à l’oseille ou au beurre blanc, l’alose braisée au vin blanc, la bouilleture d’anguille (une matelote d’anguilles aux pruneaux) ; mais aussi cul de veau piqué, fricassée de poulet à l’angevine (vin blanc, crème et champignons). Les fouées (ou fouaces), petits pains cuits au four, se consomment en en-cas, sucrés ou salés. Ils sont agrémentés de rillauds (dés de poitrine rissolés au four et servis tièdes), fromage, et mogettes.
Spécialités sucrées :
- la bijane : mélange de pain, de vin rouge et de sucre, souvent accompagné de fruits comme des fraises
- le pâté aux prunes: une tourte de pâte sablée aux reines-claudes
- le crémet d’Anjou: un fromage frais sucré et mélangé à des œufs en neige.
- La Doyenné du Comiceest une variété de poire angevine.
- le Quernon d’ardoiseest la confiserie locale par excellence. Créé en 1966 par La petite marquise, il s’agit d’une nougatine enrobée de chocolat blanc bleuté, en hommage aux ardoises qui ont fait la renommée de la région.
Vins et eaux de vie:
- le guignolet (à base de cerises),
- la Menthe Pastille et
- le Cointreau, liqueur d’écorces d’oranges amères mondialement célèbre.
- la soupe angevine: il s’agit d’un mélange, à la louche (d’où son nom de « soupe »), de Crémant de Loire, de jus de citron, de sucre de canne et de Cointreau. Elle est très appréciée.