Alpes-de-Haute-Provence, PACA, France

Les Alpes-de-Haute-Provence, appelées Basses-Alpes jusqu’en 1970, et dont les habitants sont appelés les Bas-Alpins et les Bas-Alpines, est un département situé dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en France. Sa préfecture est Digne-les-Bains et son code est 04, tout en étant limitrophe de l’Italie, le département des Alpes-de-Haute-Provence est entouré par les départements des Hautes-Alpes, des Alpes-Maritimes, du Var, de Vaucluse et de la Drôme. Il peut être divisé en trois zones en fonction du peuplement, de l’économie, du relief et du climat : les collines, les vallées et les plateaux de Haute-Provence regroupent la quasi-totalité de l’activité économique en dehors du tourisme de montagne et les villes les plus importantes du département, sans oublier que ces lieux regroupent, également, un tiers de la surface mais aussi les deux tiers de la population. La vallée de la Durance, artère du département, coupe cette zone en deux moitiés. Puis vient la zone de montagne, les Préalpes, et enfin, les Grandes Alpes, qui regroupent les vallées de l’Ubaye, de la Blanche et du haut Verdon (en amont de Colmars-les-Alpes), où l’économie s’est reconstruite autour du tourisme de montagne, comme les stations de ski. En Haute-Ubaye, les sommets dépassent 3 000 mètres d’altitude et tous les cols avoisinent ou dépassent les 2 000 m. Dans cette partie du département se trouve une des routes les plus élevées d’Europe : la route départementale D64 atteint l’altitude de 2 802 mètres au-dessus du col de la Bonette (2 715 m). Le relief compartimente la région : les vallées encaissées sont difficiles d’accès, divisant le pays en autant de terroirs ne communiquant que très peu avec l’extérieur. En 1877, 55 communes n’avaient pour seul accès que des sentiers ou des chemins muletiers. L’aléa sismique est modéré à moyen (zone 4), différentes failles comme celle de la Durance étant situées dans le département, dont les villes les plus peuplées (plus de 5 000 habitants) sont, dans l’ordre croissant : Château-Arnoux-Saint-Auban, Sisteron, Digne-les-Bains et Manosque.

Hydrographie

la Durance, qui circule à l’ouest du département, est la rivière principale de la région, et c’est dans cette vallée qu’on trouve les axes de circulation les plus importants (autoroute A51, voie ferrée, nationale). La quasi-totalité du département est dans le bassin versant de la Durance, à l’exception de l’extrême sud-est se trouvant draîné par le Var. Ses principaux affluents dans le département sont le Buëch, le Jabron et le Largue pour la rive droite, quant à l’Ubaye, la Bléone, l’Asse et le Verdon, sont pour la rive gauche. La Durance et ses affluents ont un caractère torrentiel, avec une transition entre le régime nival des plus hautes vallées et le régime pluvial méditerranéen en moyenne montagne et plus bas. Les étiages estivaux sont sévères et les crues violentes surviennent lorsque de fortes précipitations s’abattent, souvent en automne. La Durance, le Verdon, la Bléone puis le Buëch ont été aménagés au XX^e siècle avec la construction de plusieurs barrages et la déviation d’une partie des cours d’eau.

Climat

C’est le climat méditerranéen dégradé par l’altitude et la latitude, qui regne sur les Alpes-de-Haute-Provence. De fait, si dans les basses vallées et plateaux de Haute-Provence règne un climat méditerranéen d’arrière-pays, plus contrasté que sur la côte, celui de la vallée de l’Ubaye est caractéristique des Alpes internes, avec une continentalité assez marquée : les étés y sont orageux et les hivers très rigoureux. Les caractéristiques des deux tendances climatiques se retrouvent dans tout le département avec une intensité oscillant légèrement, entre le plus et le moins. De ce fait, la Haute-Provence est très intéressante pour tous les astronomes européens à la recherche d’un ciel nocturne souvent dégagé et épargné par la pollution lumineuse. De nombreux observatoires amateurs ont été construits, et l’Observatoire de Haute-Provence, étant un centre de recherche en astronomie très actif, reste l’un des plus grands observatoires d’Europe continentale.

Gastronomie

• Brouillade de truffes de Riez.
• Le boudin : il est cuit avec dupoireau, suivant les traditions.
• Pattes à la main de Fours.
• Pieds et paquets de Sisteron.
• Agneau de Sisteron.
• Vin de Pierrevert (AOC depuis 1997).
• Fromage de Banon.
• Génépide la vallée de l’Ubaye.
• Liqueurs Henri Bardouin de Forcalquier.
• Miel de Lavande.

Tourisme

Avec 16 % des emplois et un chiffre d’affaires de 750 millions d’euros, le secteur du tourisme reste le premier employeur du département. En 2012, le département a accueilli près de 2,4 millions de touristes, pour un total de 13,669 millions de  nuitées et 1,5 million de jours-skieurs. Après la dépopulation provoquée par l’exode rural, le département a innové en inventant l’agritourisme dans les années 1950, même s’il n’est plus leader en France dans ce domaine. Environ 120 exploitations agricoles proposent une activité touristique (hébergement, restauration ou loisirs) dont 70 labellisées. Le patrimoine du département est aussi un pôle d’attraction touristique, comme les musées, qui à eux seuls, ils ont attiré 470 000 visiteurs en 2012.