Domérat est une commune du département de l’Allier, située dans la région Auvergne–Rhône-Alpes en France. La ville s’est beaucoup développée depuis les années 1950-60, grâce à sa situation en périphérie de Montluçon, elle est devenue la deuxième ville de l’Agglomération Montluçonnaise, possédant le véritable atout d’être une ville à la campagne. Poumon vert de l’agglomération, la ville accueille ses habitants avec plusieurs zones commerciales, artisanales et industrielles (notamment Dunlop et le groupe Sagem-Safran), tout en ayant conservé un centre bourg avec de nombreux commerces de proximité. Tous les services publics y sont implantés, de la plus prime enfance à l’âge avancé de la vie pour le confort de tous. La ville est traversée par le Boisdijoux, le Bartillat et la Magieure. D’après le recensement de 2013, la commune compte 9027 habitants, classée 2ème ville de l’Agglomération Montluçonnaise, ayant un territoire qui couvre 3554 km2, dont 26 hectares d’espaces verts et 80 km de chemins de randonnée.
HISTOIRE
Se trouvant au centre de la France, Domérat est située à la croisée des chemins et ce dès l’empire Romain. Nous trouvons trace des voies romaines tout à proximité, notamment celle reliant Limonum (Potiers) à Neriomagus (Néris les Bains) en passant par
Mediolanum (Châteaumeillant). Avant que Domérat ne soit une seule et unique ville, de nombreux villages gravitent autour de la ville centre, comme Couraud, Crevant, le Cros, Givrette, Prunet, Ricros, etc. ayant chacun son patrimoine et son autonomie. Pendant des siècles, notre ville a été rattachée au diocèse de Bourges (les diocèses correspondant approximativement aux limites territoriales gauloises). Domérat était donc largement mentionnée. On suppose qu’elle était peuplée de Bituriges. Mais étant une ville située dans une région charnière entre différents peuples, Domérat s’est enrichie des influences diverses. Si bien que son église classée, qui date du XIIe siècle, reflète, dans l’architecture romane, les caractères hérités du Bas-Berry, du Limousin ou encore de l’Auvergne. Au Moyen-âge, les nombreuses guerres et invasions poussent les localités à organiser leur défense sous l’égide des seigneurs. Ainsi, à Domérat, une motte castrale, ou Tumulus, était construit à l’emplacement de l’actuel centre ville. Si le bâtiment de bois la surmontant a disparu depuis fort longtemps, la motte est bien visible jusqu’en 1965 et pour commémorer ce symbole, les habitants ont même donné un nom de rue. La motte a depuis été arasée du fait de l’expansion urbanistique. De cette période (Moyenne-âge), perdurera longtemps à Domérat une tradition viticole qui a façonné la vie de nombreuses générations ainsi que le patrimoine bâti. Dès 1120 il est fait mention de vigne sur le territoire. L’église est puissante et fait fructifier le vignoble. Mais la fragilité des sociétés rurales et différents épisodes de phylloxéra viendront à bout de cette activité traditionnelle pour laquelle perdurent cependant encore de nombreuses fêtes de village (notamment le Traffugeau de Crevant). Aux XVIIIe et XIXe siècles, la petite ville reste encore très marquée par la ruralité. Les évènements nationaux affectent peu sa vie, à part quelques poussées anticléricales durant la Révolution. De la fin de la Monarchie à l’Empire, via la Révolution, et la Restauration, la commune vit aux rythmes des événements historiques. Il faut attendre 1870 pour l’éveil d’une conscience politique forte. Ce qui conduit à un des particularismes de notre commune : le fronton de l’église est orné des symboles de la république (R.F.). Notons, également que la population connaît également une forte évolution : le bassin industriel et minier de Montluçon attire… Et jusque dans les années 1970, et malgré les deux drames mondiaux qui ont durement touché la région, Domérat ne cessera de s’étendre, de se moderniser, d’accueillir de nouvelles populations et de nouvelles industries.
PATRIMOINE
- L’église Notre-Dame: cet édifice date des XIIe et XIXe siècles, sur laquelle figurent les initiales RF (République française). La crypte située sous le chœur de l’église est l’une des plus grandes et des plus belles du département. Elle date du XIe siècle et elle est classée monument historique, comme son chœur, seul vestige de l’église du XIIe siècle. Celui-ci témoigne, comme à Huriel, du style roman berrichon.
- L’Hôtel-de-Ville: il fut construit par l’architecte montluçonnais Gilbert Talbourdeau (1902).
- Le Château de Vignoux: inscrit au titre des monuments historiques
- Le Château et parc de la Pérelle.
- Le Musée de la Vigne.
- Le Domaine et le château de Brignat : reconstruit au XIXe siècle, actuel centre Jean-Nègre, appartenant à la ville de Montluçon, il est utilisé pour des classes vertes et comme centre de loisirs.
- Le Grand oratoire de Crevant: il date du XIXe siècle.
- L’Ancien lavoir: dans le hameau de Couraud.
- La Place Bacchus et sa statue représentant le dieu romain du vin.
