Pont-Audemer, Eure, Normandie, France

Pont-Audemer, dont les habitants sont les Pont-Audemériens, est une commune du département de l’Eure,  située dans la Normandie en France. Elle fait partie du Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande. Et comme le traduisent ses différents noms, Pont-Audemer est née là où la traversée de la rivière était la plus aisée. Ce point remarquable où les éléments propices au dynamisme économique étaient réunis (forêts, eau abondante, riches prairies) est devenu un lieu de passage obligé d’échanges et d’installations artisanales. De ce fait, son dynamisme économique lui a imposé d’organiser sa protection, en construisant un château au XIème siècle, des fortifications au XIIème siècle et une charte des communes au XIIIème siècle. Elle a subi des souffrances et des violences, que les convoitises des uns et des autres lui ont apporté : pendant la guerre de cent ans et les guerres de religion ou par de fortes demandes royales en faveur des garnisons. Ville de lutte et d’ouverture, par une volonté farouche, elle s’est opposée aux envasements inéluctables de la Risle qui lui donnait ouverture sur la mer, vers le monde. Quand elle a décidé de s’industrialiser, elle a su faire appel aux étrangers munis de leur savoir-faire dominant. C’est ainsi que dès le XVIIIème siècle des ouvriers anglais et leurs familles sont venus s’installer à Pont-Audemer pour y apporter des techniques nouvelles sur le tannage des cuirs, pourtant spécialité de la ville depuis le Moyen-âge.Pont-Audemer, Eure, Normandie, France, la ville

la fonte malléable pour la bouclerie a été introduite par l’anglais Eliott, quant à l’anglais Bayle après avoir construit des voies de chemin de fer y a créé une papeterie, Thierry Hermès, le fondateur de la maison Hermès de Paris, est venu de Prusse pour s’y installer et apprendre le métier de sellier. Ces étrangers avaient en commun la pratique d’une religion réformée : protestantisme et anglicanisme. Une grande solidarité existait entre eux qu’ont su mettre à profit les Pontaudemériens. Cet esprit d’ouverture, comme culture d’entreprise, a permis à la ville de maintenir une prospérité presque constante, au cours des siècles. Pont-Audemer, qui est forte de tous ces équilibres,  a su traverser la crise qui a fait suite aux trente glorieuses, saisissant une nouvelle fois les opportunités des industries de pointe, appelant des groupes étrangers, pour demeurer le cœur du bassin de population de l’ouest de l’Eure.

En vous promenant, vous reconnaîtrez, au travers de son architecture diversifiée, chaque grand courant de développement. Parmi les édifices qui l’honorent le plus, le remarquable église Saint-Ouen.

Ce pouvoir d’adaptation fait de la commune une ville toujours mouvante dans ses structures, ses marchés, ses quartiers… à l’image de l’eau qui la baigne. Relativement épargnée lors des combats de la Seconde Guerre mondiale, elle a conservé un bel ensemble de maisons à pans de bois. Les bras de la Risle et les canaux les reliant lui donnent un attrait touristique certain. C’est de ses canaux que lui vient le qualificatif touristique de « Venise Normande ». La position de la charmante ville sur la Risle a permis autrefois un important essor d’industries, en particulier celles du cuir et du papier, grandes consommatrices d’eau.

Nous ne pouvons nous passer de vous rappeler que la commune est classée « quatre fleurs » au concours des villes et villages fleuris. Elle est reconnue comme faisant partie des 100 Plus beaux détours de France et possède aussi le label Ville Internet, avec 5@.

PATRIMOINEPont-Audemer, Eure, Normandie, France, eglise st-ouen

Lieux et monuments

  • L’église Saint-Ouen: cet édifice remarquable dont la construction fut commencée au XIIe siècle, en étant en continuité au XIIIe siècle, XVe siècle et XVIe siècle. Bien qu’inachevée, elle reste un édifice imposant et doté de superbes vitraux de la Renaissance et modernes édifiés par Max Ingrand.
  • La sonnerie du couvre-feu: Pont-Audemer est une des très rares villes de France où s’est perpétuée jusqu’à maintenant chaque jour à 22 heures, une sonnerie qui retentit comme si elle annonçait le couvre-feu. Il s’agit d’une volée assez longue de la petite cloche de l’église Saint-Ouen qui, traditionnellement, annonçait la fin de la journée et la fermeture des commerces, des cabarets et des portes de la ville.
  • Un important patrimoine de maisons à colombages dont certaines sont classées au titre des monuments historiques.
  • Le pavement bichrome (noir et blanc) de la place du Pot-d’Étain : il est dû à Élisabeth Ballet, en couvrant une surface de 3 000 m2  et reprenant un motif de dentelle.
  • Le musée Alfred Canel: les collections, du musée sont abritées dans l’hôtel particulier, don d’Alfred Canel. Il présente des collections variées : archéologie, arts décoratifs, beaux-arts, histoire, technique et industrie, livres anciens, ainsi que les sciences de la nature.