Lignan-de-Bordeaux, dont les habitants sont appelés les Lignanais, est une commune du département de la Gironde, située dans le Sud-Ouest de la France en région Aquitaine–Limousin–Poitou-Charentes. Commune rurale d’une superficie de 894 hectares, peuplée de presque 750 habitants, ce joli village, situé à 15 km au Sud-est de Bordeaux sur le circuit de l’Entre-Deux-Mers, s’étend sur les coteaux de la rive droite de la Garonne. Le bourg, dominé par son église romane, est situé dans la délicieuse vallée très ombragée du ruisseau de la Pimpine. Elle est limitrophe de Bonnetan, au nord-nord-est, de Loupes au nord-est, de Fargues-Saint-Hilaire au nord-ouest, de Saint-Caprais-de-Bordeaux au sud, de Sadirac au sud-est et de Cénac à l’ouest.
HISTOIRE
Son nom viendrait de l’anthroponyme latin Linus ou Linius ou du terme latin lignum qui signifie « bois ». Il est à signaler que la terminaison de-Bordeaux a été ajoutée en 1930, sans doute pour faire le distinguo avec la commune de Lignan-de-Bazas du même département. Historiquement, le site a été occupé par les Hommes dès les temps préhistoriques, comme en témoigne la découverte d’outils du paléolithique dans le bourg, dans une anfractuosité (grotte de Carles) et sur les lieux-dits de Nadau, Mondet et Avansay. De
cette époque, on a mis au jour les vestiges d’un site potier à Cavaillac et trois fours dans le bourg prouvant l’existence d’une production céramique artisanale sur le lieu. Des monnaies du IIIe siècle ont été trouvées sur une voie dallée près des vestiges d’un pont sur le Canterane, aux abords du chemin des Caminasses.
TOURISME
Sans pollution, aujourd’hui, Lignan-de-Bordeaux est un village-dortoir, la plupart des Lignanais travaillant dans l’agglomération bordelaise. L’usine Saignes a cédé la place à un parking. La voie ferrée a été aménagée en une piste cyclable appréciée des Bordelais pour son cadre champêtre. La gare est devenue le ‘’Bistrot de la Pimpine’’ où il fait bon s’arrêter. Mais on peut toujours voir les vestiges du passé dans le musée. Pour le plaisir de tous, les châteaux présentent à la dégustation leurs vins rouges, blancs et rosés. Tout ceci fait de notre charmante commune qui a su garder son charme au fil du temps, un lieu où il fait bon vivre. Les chemins de randonnées pédestres qui arpentent notre village permettent de découvrir un patrimoine composé de 18 sites historiques classés, inscrits ou simplement étudiés pour leur caractère remarquable.
PATRIMOINE
Hormis le château de Lislefort et l’église Sainte-Eulalie, qui bénéficient d’une protection au titre des monuments historiques, une vingtaine d’autres lieux et édifices comme les tombes monolithes, sont recensés et versés à l’inventaire général du patrimoine culturel dans le cadre d’une étude topographique du canton de Créon réalisée à partir de 1983 par le conseil régional d’Aquitaine. Sans oublier son musée archéologique et historique qui nous présente le passé de la commune.
Lieux et monuments
L’église Sainte Eulalie
Ce bel édifice est une église romane datant du XIIème, qui est aujourd’hui vide de mobilier d’origine, mais très riche en sculptures, modillons et chapiteaux ouvragés. On y trouve aussi les blasons de familles seigneuriales ayant participé aux restaurations anciennes de l’église ainsi que des peintures murales datées des XVème et XIème siècle.
Le château l’Isle-Fort
Ses premières traces dateraient de 1540. Cette demeure est un véritable bijou Renaissance lové au cœur de vallons calcaires, de bois et de petits lacs dessinés pour la pêche. Ses murs ont accueilli le roi Henri IV. A cette époque, une tour aurait été érigée sur ce lieu à des fins de surveillance militaire. Cette maison forte du XVIème siècle a été remaniée en 1608. Au XIXème siècle, une chapelle de style néo-gothique est venue rejoindre l’ensemble de la bâtisse.
Le château Seguin
Souffrant de l’invasion Normande, le château fut détruit puis reconstruit au XVIIIème siècle. Cette charmante demeure est bâtie sur les fondations d’un château appartenant à un comte carolingien qui se serait nommé Seguin. Il a été modifié au XIXème siècle. Une partie de l’ancien château et du château du XIXème cohabitent autour d’une cour en forme de « u ».
Le château « Le Grand Verdus »
Son histoire commencerait au XVIème siècle (1579) durant la Renaissance. Sur ce site, un vieil édifice existait mais il fut détruit pendant la Révolution. Le Grand Verdus est, encore à ce jour, une belle bâtisse, imposante et majestueuse, il est classé aux Monuments Historiques à l’inventaire supplémentaire, depuis 1974.
Le musée archéologique
Suite aux fouilles entreprises, les pièces retrouvées, dans deux cavités, sont réunies avec celles que possédaient des amis d’André Ballion. Les collections sont présentées actuellement sur deux niveaux, le rez-de-chaussée étant consacré à la minéralogie, à la préhistoire et à l’Antiquité. Les plus belles pièces sont des crânes de bison, vieux de 35000 ans et une dent de mammouth. Plusieurs vitrines présentent des outils de diverses époques (Périgourdin, Moustérien, Acheuléen).
A l’étage une collection étonnante et variée vous attend : sabres et fusils anciens, poteries gallo-romaines, postes de radio, phonographes, bicyclettes et landaus antiques et bien d’autres curiosités encore.
