Le Patrimoine Agen, qui est une commune et préfecture du département de Lot-et-Garonne située au Sud-Ouest de la France, dans la région Aquitaine, est riche de monuments architecturaux, mais certains de ses monuments ont été démolis sous la Révolution et les municipalités successives.
Lieux et monuments
Cathédrale Saint-Caprais
Édifiée au XIIe siècle sur l’emplacement d’une basilique épiscopale construite au vie siècle, saccagée par les Normands en 853 puis restaurée, elle constituait initialement une collégiale. Elle fut élevée au rang de cathédrale en 1802.
Saccagée en décembre 1561, elle devint en 1791 un magasin à fourrage avant d’être rouverte en 1796 et de devenir la cathédrale officielle d’Agen, en lieu et place de l’ancienne cathédrale Saint-Étienne, en ruines. Son orgue principal fut confectionné avant l’an 1858, puisqu’elle est la date pendant laquelle il fut offert par l’impératrice Eugénie. La cathédrale Saint-Caprais d’Agen présente plusieurs particularités architecturales, dont son abside romane, qui est prolongée par un vaisseau gothique à une seule nef. Remplaçant un ancien campanile en bois, le clocher actuel fut édifié en 1835 à l’initiative de l’évêque Mgr de Levezou de Vezins et il est composé des trois éléments stylistiques gothiques (gothique rayonnant, gothique à lancettes, gothique flamboyant).
Église Notre-Dame des Jacobins
cette église est le seul vestige de l’ancien couvent des Dominicains, appelés également Jacobins. L’église, également connue sous le nom de Notre-Dame d’Agen, elle fut construite au XIIIe siècle, elle se présente sous la forme d’un vaisseau rectangulaire divisé en deux nefs égales et surmonté d’un clocher octogonal. Elle est liée à de grands évènements de l’histoire agenaise :
- le 9 août 1279, elle est le témoin de la cérémonie au cours de laquelle l’Agenais est officiellement restitué à l’Angleterre par Philippe III
- en 1585, Marguerite de Navarre, désavouée par son frère Henri III de France, arrive à Agen qu’elle essaie d’entraîner dans le sillage de la Ligue. Le couvent des Jacobins est alors transformé en citadelle par Marguerite
- l’église des Jacobins est le théâtre de la réunion des trois ordres de la sénéchaussée d’Agen, le 12 mars 1789, afin de rédiger les cahiers de doléances en vue de la réunion des États généraux.
A la Révolution française, le couvent des Jacobins fut fermé et démoli tandis que l’église fut sauvegardée et transformée en écurie. Elle sera réaffectée au culte catholique en 1807. L’église sert désormais de salle d’exposition temporaire pour le musée des beaux-arts, après sa restauration
Église Notre-Dame du Bourg
Sa construction remonte au XIIe siècle, c’est une église ogivale en brique, qui prend après 1339 le nom de Notre-Dame du Bourg et sert tout d’abord d’annexe à la cathédrale Saint-Étienne, avant d’être rattachée à l’église Notre-Dame des Jacobins. Elle fut entourée d’un cimetière, réservé aux grandes familles de la ville et supprimé en 1802. Elle se présente sous la forme d’un long édifice, le portail surmonté d’un clocher-mur, typique de l’architecture religieuse du sud-ouest de la France. Son chevet est remplacé par un chœur à cinq pans en 1874, tandis que l’auvent recouvrant le portail est démoli en 1962.
Église des Cordeliers
Eglise Saint-Hilaire est son nom actuel, elle fut achevée en 1348, puis augmentée de deux campaniles en 1892, dont l’un fut découronné en 1963. C’est le seul vestige de l’ancien couvent des Frères Cordeliers. Désaffectée à la Révolution, elle fut rendue au culte en 1827, alors que l’ancien couvent des Cordeliers avait été démoli et remplacé par une gendarmerie. Vaste vaisseau gothique à une seule nef, elle doit sa notoriété à sa charpente, qui prend la forme d’une carène de navire renversée. Deux statues notables sur sa façade : à gauche saint Pierre, à droite Moïse portant les tables de la loi. Sur les vitraux à l’intérieur, on voit saint Hilaire et en face de lui, à l’autre bout de l’église, une représentation de la Trinité.
Chapelle du Martrou
Elle a été construite au XIIe siècle, à l’emplacement où les corps des martyrs chrétiens ont été ensevelis au début du IVe siècle. Elle possède une crypte réalisée peu après. La chapelle a été modifiée jusqu’au XXe siècle.
Musée des Beaux-Arts d’Agen
le musée des beaux-arts d’Agen fut fondé en 1876, il est situé au cœur historique de la ville, et logé dans quatre superbes hôtels particuliers de la Renaissance, ouverts sur de belles cours intérieures. C’est l’un des musées les plus riches du Sud-Ouest qui présente, dans un agréable parcours évoquant l’intérieur d’un riche collectionneur, un ensemble de peintures et de sculptures, de meubles et de faïences européennes du Moyen-âge au XXe siècle. Il est particulièrement réputé pour son riche ensemble d’œuvres espagnoles des XVIIIe et XIXe siècles, parmi lesquelles cinq exceptionnels tableaux de Goya. Parmi les collections les plus remarquables, on doit citer des natures mortes flamandes et hollandaises, des peintures du XVIIe siècle français (Champaigne) et italien (Le Tintoret), la collection de portraits des ducs d’Aiguillon (Greuze, Oudry, Drouais, de Troy, van Loo, Nattier…). Enfin des œuvres du XXe siècle sont présentées avec deux fonds remarquables de Claude François-Xavier Lalanne d’une part, et de Roger Bissière, d’autre part. La section archéologique, quant à elle, est constituée d’objets provenant de sites lot et garonnais : la collection des époques celtique et gallo-romaine en constitue un des aspects majeurs. Enfin, une très belle donation d’archéologie orientale (objets de l’âge du bronze jusqu’à l’époque des Croisades, provenant du Liban et de Syrie) enrichit le contenu.
Patrimoine environnemental
Agen abrite sur son territoire, une partie de La Réserve naturelle nationale de la frayère d’Alose ; en 2014, son palmarès est orné d’une fleur, qui lui a été attribuée par le Conseil national de villes et villages fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris.