Angy, dont les habitants sont appelés les Angylois et les Angyloises, est une commune du département de l’Oise située dans la région Nord-Pas-de-Calais–Picardie en France, se trouvant à 22 kilomètres à l’est de Beauvais, à 37 kilomètres à l’ouest de Compiègne, à 52 kilomètres au nord de Paris et à 63 kilomètres au sud d’Amiens. Elle est traversée par le méridien de Paris, communément appelé méridienne verte, se trouvant sur la rive gauche du Thérain, sous-affluent la Seine, naissant à Grumesnil et jetant dans l’Oise à Saint-Leu-d’Esserent. Son cours constitue une courte partie de la limite communale, au sud-ouest. Le rû du Moineau, naissant à Ansacq, se jette dans un bras intermédiaire au Thérain sur le territoire. Près du Thérain, au sud-ouest du village ont été aménagé deux étangs. Une partie de la commune se situe en zone inondable. Les zones les plus basses du territoire se trouvent au-dessus de plusieurs nappes phréatiques
Nature et environnement
la surface de la commune est occupée à 44 % par des espaces cultivés sur 155 hectares. Les zones boisées, situées dans le fond de la vallée du Thérain et ses coteaux comme les bois de Méru et d’Hernival représentent 31 % de la superficie sur 109 hectares. Les vergers et prairies couvrent 10 hectares, tout comme les marais et espaces humides, tandis que les terrains nus ne rassemblent guère plus d’un hectare. La vallée du Thérain et ses abords constituent des corridors écologiques potentiels et les prairies humides des Halgreux, au sud de la commune, sont inscrites en zone Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1.
PATRIMOINE
L’église Saint-Nicolas: unique monument historique sur le territoire de la commune, l’église possède un clocher à baies et tympan décorés. A l’intérieur se trouve un bénitier du XIIe siècle et quelques statues dont : une Vierge à l’Enfant en bois du XVIe siècle, Saint Clair portant sa tête, également du XVIe siècle. D’après la tradition, l’église aurait été fondée à la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle par Adélaïde d’Aquitaine, épouse du roi Hugues Capet. La proximité de la source Saint-Clair à laquelle la population attache des vertus thérapeutiques pour les maux des yeux a dû être décisive pour le choix du lieu d’implantation, et donne également lieu à un pèlerinage annuel, le 17 juillet. Vers 965, avec le mariage entre Adèle, fille de Robert de Vermandois, et le comte Geoffroy Ier d’Anjou, le comté d’Angy passe dans le domaine de la maison d’Anjou, tout en restant placé sous la suzeraineté d’Hugues Capet. Ce dernier accorde la moitié des revenus de l’église d’Angy à la collégiale Saint-Frambourg de Senlis fondée également par son épouse. Rien ne subsiste en tout cas de l’église du Xe siècle. La nef de l’église actuelle est datable de la seconde moitié du XIe siècle, et le bas-côté nord du début du siècle suivant. La seigneurie d’Angy appartient au chapitre de Saint-Frambourg de Senlis à partir de la seconde moitié du XIIe siècle au plus tard. C’est alors que le transept, le clocher en bâtière central et le chœur sont édifiés et terminés vers 1160 environ, au début de la période gothique. A la fin du XVe siècle, l’église n’a plus que le statut de chapelle, et devient une succursale du prieuré Saint-Lucien de Bury, ce qu’elle reste jusqu’à la Révolution française. La source, qui sourdait longtemps dans une crypte aménagée sous le presbytère au XVIIe siècle, a changé d’emplacement et alimente aujourd’hui le lavoir à l’ouest de l’église. La crypte a disparu. L’intérêt historique et archéologique de l’édifice est reconnu assez tôt : il est classé monument historique par liste de 1862. Son nef archaïque est représentative des églises rurales de la région du XIe siècle, et le transept, le clocher et le chœur réunissent nombre de traits caractéristiques des églises du Beauvaisis du XIIe siècle. Comme particularité, ils n’ont jamais été remaniés et conservent des voûtes d’ogives du milieu du XIIe siècle. Le clocher peut être considéré comme l’un des tout premiers clochers gothiques, et le chœur possède l’une des tous premiers chevets à pans coupés, disposition rendu possible seulement par les voûtes d’ogives. L’église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862.
La Maison du XIIIe siècle : possédant un pignon sur rue intact, c’est un édifice à étage situé à l’angle de la Grand-Rue et de la rue de l’Eglise.
La fontaine : située près de l’église, la fontaine était le lieu d’un pèlerinage, pèlerinage à saint Clair, pour les malades atteints d’ophtalmie.