L’église de Santa Maria dell’Ammiraglio (ou Sainte Marie de l’Amiral), se situe dans le centre historique de Palerme. Aussi siège de la paroisse de San Nicolò dei Greci, à l’image de Martorana, elle se trouve près de l’église de San Cataldo. L’église donne sur la Piazza Bellini où se trouve l’église de Santa Caterina d’Alessandria.

Elle appartient à l’éparchie de Piana degli Albanesi. Il s’agit en fait d’une circonscription de l’église italo-albanaise. Santa Maria dell’Ammiraglio suit la liturgie pour les habitants italo-albanais de la ville selon le rite byzantin. Elle a été construite quelques années avant 1143 par Giorgio d’Antiochia, grand amiral du royaume de Sicile († 1151) sous Roger II.

Santa Maria dell’Ammiraglio: Caractéristiques architecturales

Santa Maria dell’Ammiraglio: Caractéristiques architecturales

L’église de Santa Maria dell’Ammiraglio est un bâtiment byzantin du Moyen Âge avec des éléments clairement dérivés de l’islam. Egalement, elle est classée depuis juillet 2015 au patrimoine mondial de l’UNESCO. Plus précisemment, dans le « Itinéraire arabo-normand de Palerme, Cefalù et Monreale ». La partie d’origine de l’église présente un plan en croix à trois absides. Quatre colonnes reliées par des arcs modérément ogivaux soutiennent la coupole sur un tambour octogonal. Des bras couverts de voûtes en berceau et des travées d’angle carrés recouvertes de voûtes croisées sont aussi visibles.

Histoire:

A l’origine, un portique avec atrium et du clocher avait précédé la naissance de l’église. Il est toujours visible de nos jours. Aussi, il présente deux ordres inférieurs ornés d’incrustations en pierre de lave avec des polygones en forme d’étoile de dérivation islamique. De nombreuses petites colonnes enrichissent les deux ordres supérieurs. Des mosaïques d’excellente facture décorent l’intérieur de l’église, véritable joyau de l’art byzantin.. Le cycle pictural (1143-1148) est en fait l’un des meilleurs exemples de mosaïque byzantine de la période Comnenus. Le point central de la composition est le Christ Pantocrator au sommet de la coupole, entouré de quatre anges prosternés en adoration.

Décoration:

Dans le tambour, les huit prophètes et dans le coin, les quatre évangélistes. Par ailleurs, le reste de la décoration célèbre la figure de la Vierge à qui l’église est dédiée. Le fin pavé de marbre de l’opus sectile, bien conservé, reflète fidèlement les modèles byzantins. Pourtant, certains motifs ornementaux dénoncent clairement l’influence de la culture islamique. A la base du dôme, une frise en bois de sapin. Cette frise porte une inscription peinte en blanc sur fond bleu. Son texte comprend un hymne de la liturgie byzantine traduit en arabe.

L’aspect actuel de l’église, dû aux ajouts de la période baroque, révèle clairement le contraste entre la façade baroque et la surface murale de la construction normande d’origine, facilement reconnaissable. Les restaurations du XIXe siècle opérées par Giuseppe Patricolo (1870-1873) l’avaient partiellement éliminé. Les arches, les fenêtres ogivales, la maçonnerie exécutée avec des rangées de petits blocs carrés et la présence du dôme reflètent l’architecture du Moyen Âge sicilien.

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