Sfax sur la carte TunisieSurnommée la Capitale du Sud, à l’origine, la ville de Sfax est anciennement une ville berbère sous le nom de Syphax qui a laissé place à Taparura à l’époque romaine. C’est la 2ème ville la plus importante de la Tunisie aussi bien sur le plan de la population que sur le plan économique. Située à environ 270 kilomètres de la capitale Tunis. Doté d’une industrie moderne et développée et d’un port important, la ville occupe une première place économique grâce à l’exportation de l’huile d’olive et du poisson frais ou congelé.

Sfax joue le rôle de premier plan en tant que cité d’affaires, mais ceci n’exclut pas la présence de certains sites touristiques intéressants, tels que la Médina et Thyna. La ville compte plus de deux cent soixante mille habitants (pour l’agglomération), le Grand Sfax, compte environ un demi million d’habitants) et se présente comme une agglomération très étalée sur deux cent vingt kilomètre carré soit plus que l’agglomération de Tunis qui est peuplée quatre fois plus. Des axes de communication en toile d’araignée constituent sa structure sur un vaste terrain plat. Sa bordure de l’est est la mer Méditerranée et vers le sud, on trouve Gabès.

Tourisme

A la lisière des régions du Sud, mais ouverte sur la mer, Sfax, à l’écart des grands centres touristiques, a pu conserver une magnifique Médina parfaitement conservée et fervente de vie, entourée de remparts, elle possède une authenticité qui lui donne un attrait particulier.

A l’orée du Grand Sud tunisien, au cœur d’une région déjà marquée par la proximité du Sahara, la ville est environnée d’immenses oliveraies parfaitement ordonnées auxquelles elle doit son rang de capitale tunisienne de l’huile d’olive. C’est aussi une grande ville portuaire, industrielle et commerçante. Une ville de contrastes, prospère et active tout en restant profondément ancrée dans la tradition.

Plusieurs hôtels assurant tout le confort,  offrent aux voyageurs souhaitant séjourner à Sfax, d’en découvrir les multiples facettes. Le centre-ville n’est pas dénué d’un certain cachet : des placettes et galeries couvertes sont entourées d’immeubles originaux de style arabisante, dont les créneaux et les tours en forme de minaret s’inspirent de l’architecture arabo-islamique.

Parmi les hôtels réputés de la ville de Sfax, on peut citer:

  • Borj Dhiafa
  • Les Oliviers Palace
  • Golden Tulip Sfax
  • Hotel Thyna
  • Naher el founoun
  • Donia Hotel Sfax
  • Sangho Le Syphax
  • La Maison Salma
  • Le Pacha
  • Les Arcades
  • EL KAHENA Residence

Durant les dernières années, le tourisme médical a fait son apparition et croît très rapidement. Le nombre de patients étrangers ne cesse d’augmenter. Plusieurs cliniques privées bien équipées et possèdent un personnel médical hautement qualifié ont été ouvertes depuis 2004.  Les Algériens et les Libyens aisés viennent se faire soigner en Tunisie car leur pays ne dispose pas d’infrastructures médicales suffisamment performantes. Certaines cliniques de Sfax accueillent également des patients Européen lassés de devoir attendre des mois avant de pouvoir se faire opérer dans leur pays. Enfin, de plus en plus de gens ont recours à la chirurgie esthétique.

La Médina

Des remparts crénelés, couleur de parchemin, faisant face au centre-ville moderne, ponctués d’une série de bastions et de tours : la médina de Sfax offre un visage original. Derrière la porte Bab Diwan, apparaît un monde à part, grouillant de vie : souks des épices, des parfums, des bijoutiers, des forgerons… Le quartier du commerce garde la marque des modes de vie anciens.

La Medina de Sfax Tunisie

Au centre de la Médina s’élève la Grande Mosquée, bâtie au IXe siècle et remaniée à différentes reprises, et possèdant un minaret remarquable orné de motifs sculptés.

Tout au long de la muraille, longue de 2 km, des fortins peuvent offrir des haltes agréables : Borj El-Rasas et son réputé café maure Al Diwan, où on s’attardera à savourer un thé à la menthe, et le Borj Ennar, dont la terrasse offre une vue saisissante sur les vieux quartiers et sur la ville moderne. Le minaret Sidi Amar Kammoun et la Kasbah, qui abrite un petit musée de l’architecture de Tunisie, constituent un lieu très attractif pour les visiteurs.

Les îles de Kerkennah

La mer de turquoise, les palmiers par centaines s’agitent doucement sous la brise marine, les pistes sablonneuses zigzaguent sur les longues plages désertes… Séjourner à Kerkennah, c’est surtout profiter  de la beauté simple et prenante de ses paysages naturels et de son atmosphère de sérénité.

Plage de sable fin de l'Ile de Kerkennah Sfax Tunisie
A moins d’une heure de Sfax, l’archipel de Kerkennah à la beauté envoûtante des îles lointaines. Avec ses deux îles principales, Gharbi et Chergui, basses et couvertes de palmiers, Kerkennah offre des paysages hors du commun. C’est aussi un univers à la personnalité attachée et aux traditions reflettant l’enracinement dans un longue histoire et de multiples échanges avec l’espace méditerranéen.

La pêche utilise toujours des méthodes ancestrales: dans les eaux peu profondes, on capture les poulpes à l’aide de poteries creuses où ils viennent se cacher, on harponne les éponges à l’aide d’un trident, on recueille les poissons piégés dans des pêcheries fixes.

On trouve aussi à Kerkennah des témoignages d’un passé lointain. La vieille forteresse Borj el-Hissar rappelle que l’île fut convoitée jadis par les Espagnols, les Vénitiens et les Turcs. Au pied de cette tour gisent les restes d’une ville antique ; ils témoignent de l’histoire très ancienne de ces îles qui connurent un hôte célèbre : l’héroïque chef carthaginois Hannibal y fit escale sur le chemin de son exil en Orient.

Parmi les hôtels et lieu d’hébergement les mieux réputés de Karkennah:

  • Le Grand Hôtel
  • Dar Kerkennah
  • Hotel Cercina
  • Kastil
  • Borj El Kella

Histoire

Après l’époque romaine, les Aghlabides l’ont rebâtie au IXe siècle à partir des matériaux de l’antique ville romaine située à environ trois kilomètres. Ils construisent les remparts qui donnent à la médina sa configuration actuelle. La cité doit résister à l’invasion dex tribus de Banou Hilal venus d’Égypte en 1057. Elle devient un petit émirat indépendant de 1095 à 1099.

Comme la plupart des villes côtières, le prince normand Roger de Sicile la passe sous sa domination en 1148 et par la suite, en 1159, les musulmans l’intègrent dans leur territoires conquis sous Almohades d’Abd al-Mumin.

Les citoyens de la ville s’opposent au Bey de Tunis en 1864 lors de la révolte d’Ali Ben Ghdahem et ses habitants se révoltent contre le protectorat français en 1881 à un point que pour en venir à bout, les troupes de l’armée française l’ont massivement bombardé. Pendant la seconde guerre mondiale , elle est de nouveau bombardé par les Alliés en 1942-1943 dans le cadre de la Campagne de Tunisie tandis qu’elle est occupée par les forces de l’Axe. La ville offre au militantisme indépendantiste national deux grands héros : le syndicaliste Farhat Hached (originaire de Karkenah, abattu le 5 décembre 1952) et Hédi Chaker (abattu le 13 septembre 1953). Tout les deux assassinés par l’organisation terroriste coloniale La Main rouge.

Culture

Entre 1903 et 1942, la ville possédait un théâtre municipal. Il a été bâti selon une architecture néo-mauresque afin de cohérer avec le siège de la municipalité et le palais Ramdhane. Cependant, il a été détruit lors de la compagne de Tunisie, les bombardements qui visait le port commercial.

La Kasbah Medina de Sfax Tunisie

A présent, Sfax est la concentration des principales institutions éducatives du sud du Sahel. Ainsi, l’Université est l’un des principaux centres d’enseignement universitaire de la Tunisie. La ville comporte un lycée pilote et un collège pilote réputés par leurs excellent niveau.

Le musée archéologique de Sfax comprend une collection de pièces archéologiques antiques découvertes dans la ville et ses environs (La cité antique de Thanae). Ces collections comprennent des pièces datant des périodes préhistorique, romaine et islamique. Le musée est situé au rez-de-chaussée du bâtiment de la municipalité.

Très versés dans les arts traditionnels, les Sfaxiens sont aussi réputés pour leur cuisine raffinée qui trouve ses racine dans les tradition Analouses. Leurs recettes au poisson, leurs pâtisseries orientales font les délices des gourmets.

Le musée aménagé dans une belle demeure de la Médina Dar Jellouli,  un palais de style Andalous qui constituait avant l’indépendance une demeure du caïd local, il abrite le musée des arts et traditions populaires.

Sfax sera officiellement en 2016 la capitale de la Culture Arabe vu qu’elle constitue en elle un grand patrimoine.

Économie

En terme de trafic, le port de commerce est le premier de Tunisie et il occupe la seconde place en terme de valeur de marchandise qui y transite. Ceci est grâce a ses deux particularités: la première est qu’il est l’un des rares endroits de la Méditerranée où l’amplitude des marées aux équinoxes dépasse 1,80. La seconde est l’atténuation des effets de vagues puisqu’il est abrité des vents du large par les îles Kerkennah. En dépit de l’important commerce maritime avec les Kerkennahet et le reste de la Tunisie, le port est réduit jusqu’en 1886 à un simple appontement de bois de cinquante mètres de long. On creuse dans les sables un port artificiel devenu ouvert au trafic en 1891. Cependant, Il est vite rendu insuffisant à cause de l’exploitation des phosphates, alors, un nouveau port est creusé. Pour gagner du terrain, on se sert des produits du dragage (comme à Tunis). Pendant la campagne de Tunisie, la ville a beaucoup souffert comme tous les grands port du pays d’ailleurs car l’Afrika Korps fait sauter une partie des quais avant de se replier le 11 avril 1943. Parmi les choix importants de l’économie régionale, on trouve la pêche dynamisée avec une flotte d’environ 300 chalutiers-crevettiers, 50 thoniers senneurs, 1 500 barques à moteur et 2 000 barques à voile.

La production annuelle de poissons dépasse les vingt mille tonnes, ce qui constitue le tiers de la production nationale. Quand à l’exportation des produits de la mer, elle constitue les deux tiers du total national qui est environ quinze mille tonnes par an.

L’agriculture quand à elle, marque une grande présence économique depuis des centaines d’années et elle est axée sur les régions environnantes. Six millions de pieds d’oliviers et près de cinq millions d’amandiers rendent le gouvernorat de Sfax en première place des régions productrices d’huile d’olive avec près de 40% d’huile et plus de deux cent mille tonnes d’amandes. En outre, l’élevage représente un secteur tout aussi important de l’économie régionale puisqu’il offre plus de trois cent cinquante mille ovins, cinquante mille caprins et environ trente mille bovins. Dans ce domaine, la région occupe une place de valeur avec une industrie laitière produisant intensivement. La quantité annuelle de lait est de soixante quinze mille tonnes.

On ne peut parler que d’indice exponentiel pour l’industrie de la région puisque le nombre d’entreprises dépasse les quatre mille.  Quand au tourisme on y dénombre une vingtaine d’hôtels de divers standings et prochainement ce secteur devrait connaitre un renouveau avec le projet Taparura destiné à réconcilier la ville avec son littoral et qui est lancé en 2006.

Par Cap Voyage