Montépilloy est une commune du département de l’Oise située dans la région Picardie en France, se trouvant à 8 km à l’est de Senlis et à 47 km au nord-est de Paris, près de la D 1324 entre Senlis et Crépy-en-Valois. La commune se compose du village qui lui donne son nom, ainsi que de deux écarts, le moulin de Montépilloy et Boasne. Le premier se résume aujourd’hui à une ferme désaffectée, près de Rully ; le deuxième est un tout petit village qui était jadis plus important, et qui était une paroisse indépendante sous l’Ancien Régime. Montépilloy est implantée sur le plateau d’une butte-témoin culminant à 133,5 m au-dessus du niveau de la mer, soit 30 m au-dessus de la RD 1324, et 50 m au-dessus de la source de l’Aunette à 3,2 km, sur la commune de Rully. Cette butte marque la limite ouest d’une chaîne de collines connue comme la montagne de Rosières, qui dépasse à plusieurs endroits une altitude de 150 m. Du fait de cette situation, l’eau est rare à Montépilloy, et le puits du château atteint une profondeur de 59 m. Aussi, le donjon ruiné du château est-il visible de loin, de la forêt d’Ermenonville ou de la lisière de la forêt d’Halatte.
- Les Ruines du château: ce château remonte au XIIe siècle et a été rebâtie en partie sous Robert de Lorris, seigneur d’Ermenonville, après 1353, et Olivier V de Clisson, après 1389. Situé sur l’ancien tracé de la route de Senlis à Crépy-en-Valois, il fut ruiné depuis le milieu du XVe siècle environ, il servit de point de guet et de défense, notamment pendant les guerres des XIVe et XVe siècles. Son vestige le plus emblématique, car visible de loin grâce à l’implantation du village sur une colline, est la haute épine subsistant du donjon, mesurant 35 m de haut. Se réduisant aujourd’hui à son flanc nord-est, le donjon avait une épaisseur de dix-huit mètres au sol et comportait cinq niveaux et une cave. L’accès se faisait par une passerelle amovible au niveau du premier étage. Les étages, sauf le deuxième, étaient voûtés d’ogives, et deux étages étaient dotés d’une cheminée. Le quatrième étage, rehaussé vers 1909 / 1411, était destiné à l’approvisionnement de projectiles et à la défense, donnant accès à des hourds et au toit, avec mur crénelé et mâchicoulis. Outre le donjon, les ruines du château comprennent le portail dans un châtelet avec deux tours hémi-cylindriques, une courtine et des restes de la structure ayant supporté le pont-levis ; une deuxième tour crénelée avec les vestiges du logis du début du XVe siècle ; et une partie de la muraille d’enceinte, au nord. L’ensemble est intégré dans une ancienne ferme qui occupe la totalité du site du château, d’un diamètre de 85 m environ. Les fossés sont en partie comblés. De 1496 à la Révolution française, les ruines et la ferme ont appartenu à la maison de Montmorency. En 2012, des visites ont pour la première fois été proposées, tous les jours du 16 juillet au 31 août, moyennant un droit d’entrée. Sinon, les chemins et sentiers entourant l’ancien château permettent des vues intéressantes sur les différents vestiges. Il se trouve à la place du Château et ses ruines sont classées monument historique par arrêté du 3 mai 1963.
- L’église Saint-Jean-Baptiste: l’église possède une nef unique et se compose de quatre travées d’environ six mètres sur six, voûtées d’ogives quadripartites sur plan carré. Le chœur, représenté par la quatrième travée, est à chevet plat. L’église est dépourvue de clocher. Fondée dans un plan rectangulaire, par Gui III le Bouteiller vers 1190 en tant que prieuré-cure, son gros œuvre est vraisemblablement terminé avant la fin du XIIIe siècle, mais elle est remaniée à deux reprises. Pendant la période de 1320 à 1340, le portail et les bases des colonnes de la nef sont refaites, mais les chapiteaux de la fin du XIIe siècle déposés au bas de la nef prouvent qu’elle était bien voûtée d’ogives dès l’origine. Suite aux dégâts infligés par la guerre de Cent Ans, les voûtes doivent être reconstruites au XVIe siècle. Elles s’appuient sur les faisceaux de colonnes et colonnettes anciennes, mais comme le veut le style flamboyant, les chapiteaux sont supprimés et les nervures sont pénétrantes. De fines frises de feuillages ornent toutefois les supports, et les nouvelles voûtes sont particulièrement élégantes. Les trois fenêtres de la dernière travée sont également flamboyantes, alors que les autres restent des lancettes Quant à l’extérieur, il conserve sa physionomie d’origine, et les façades sont sobres avec une corniche en dents de scie comme seule décoration. Exceptée la façade ouest et la première travée côté nord, l’église est totalement enclavée dans des propriétés privées. Elle se trouve dans la rue de l’Église.
- La borne dîmière : elle date de 1543, située rue du Four, près du carrefour avec la rue des Bordes : elle servait pour délimiter le territoire du prélèvement de la dîme par le seigneur dont elle porte les armes.
- L’abreuvoir : sis place du château.