Loire-Atlantique,France

la Loire-Atlantique, terre d’échanges et de rencontres, brassant dans ses plis les bateaux au long cours et les rêves de ses enfants devenus reine, armateur, artiste ou paludier…L’eau, élément majeur du département, offre ici toutes les nuances : 110 km de Loire, de nombreux affluents qui convergent vers le fleuve, 40 000 ha de marais, un lac de 6 000 ha, 130 km de littoral et l’infini de l’océan.
Subtil mélange d’eaux douces, saumâtres et marines, la Loire-Atlantique est partagée par la Loire, sillonnant son territoire comme une véritable colonne vertébrale. Cette séparation hydrographique et géographique distribue forêts, schistes et ardoises au nord, vignes, tuiles et briques au sud.loiratlant01
Au Ve siècle avant J.-C., les Namnètes d’origine celtique s’installent au nord du département, et les Pictons au sud. L’eau nourricière prodigue ses richesses à l’homme qui fera preuve d’ingéniosité pour en jouir. Ports, aménagement des salines, assainissement des zones marécageuses sous l’impulsion des monastères, construction navale…
Obstacle naturel près duquel la défense militaire se construit, l’eau doit aussi être franchie, d’où l’importance des gués, des ponts et des bacs. Avec les navigateurs de passage, elle apporte les nouveaux courants de pensée tels que le christianisme à Nantes au III° siècle ou les idées du Siècle des lumières au XVIII siècle.
Elle favorise les échanges tant vers le large par l’océan que vers l’intérieur des terres par la Loire.
Aloiratlant03 partir du Moyen Age, les ports accueillent les négociants de l’Europe entière. Sur le fleuve et ses affluents voguent gabares, toues et chalands tandis qu’à l’embouchure de l’estuaire, les trois mâtstendent leurs voiles vers les rivages exotiques.
Jonction entre le trafic fluvial et maritime, Nantes devient un lieu privilégié pour l’essor de l’industrie et du commerce. La pêche à la morue et à la baleine, les raffineries de sucre, les biscuiteries et l’industrie de la conserve ouvrent un XIXe siècle de richesse.
Mais l’eau est aussi une muse inspirant toutes les fantaisies de l’homme. Folies du bord de Loire, villas italiennes de Clisson… L’engouement pour les bains de mer et le tourisme estival du XIXe siècle parent la côte d’élégantes villas. Elément vital, l’eau symbolise le bien-être au XXe siècle: des stations balnéaires ponctuent la côte littorale, d’agréables promenades sont aménagées le long des rivières et les sports nautiques se développent.
Alchimique rencontre entre un fleuve et un océan, caressée par de multiples jeux de lumières, la Loire-Atlantique trouve son identité dans ses contrastes. L’eau modèle cette terre depuis la nuit des temps. Elle en est la maîtr                                                                          LA LOIRE ATLANTIQUE DÉVOILE SES VIES INTÉRIEURESloiratlant09
Côté jardin, le département Loire-Atlantique étale vignobles et rivières de charme, bois et chemins à arpenter paisiblement, de part et d’autre du fleuve royal.
Aux trois quarts détruite par les guerres de Vendée, Clisson doit sa renaissance à un des amateurs d’art éclairés, fous d’Italie : un sculpteur, un diplomate et collectionneur d’art, son frère peintre. Au début du XIXè, ils ont bâti leur fausse cité de Toscane centrée sur le parc de la Garenne-Lemot en surplomb de la Sèvre. Ses treize hectares sont semés de « fabriques », colonnes, rocailles et petits temples offrant des modèles romantiques aux amateurs de dessin sur le motif. Le décor est composé comme une peinture de paysage classique. Un bras de la rivière languit au pied du chaos de rochers romantiques du Bain de Diane. Une grotte évoque les amours d’Abélard et Héloïse. Tilleuls, acacias, charmes, lilas et aulnes ont diversifié la palette des essences des chênes d’origine. Toute une poésie raffinée des ruines. Auprès du château médiéval de Clisson aux ruelles blotties sur l’escarpement de la ville qui fait face à la Garenne-Lemot, la brique et la tuile à l’italienne ont fait école, comme dans le vignoble alentour, accordant une unité aux maisons et fermes percées d’arc plein cintre, de baies doubles, de demi-lunes, ou d’oculus ronds comme un astre.
esse des lieux et l’inspiratrice…
LE SEL QU’ON CUEILLE AU SOLEILloiratlant08

Classé « grand site national », le marais salant de Guérande offre un écrin pour une récolte selon des gestes ancestraux, et un environnement très préservé.
Si le sel de Guérande a reconquis ses lettres de noblesse, il le doit à de jeunesartisans inlassables, les paludiers. Ces paysans de la mer modèlent le paysage, domptent l’eau du large, pratiquent comme leurs ancêtres une subtile alchimie d’eau captée par un labyrinthe de fines levées d’argile, Deux mille hectares, répartis sur neuf communes composent une véritable prairie marine. On y extrait sans l’aide de la moindre machine ce qu’on a appelé « l’or blanc ». Sur ces sites, règne une harmonie entre espace naturel et travail des hommes. Les paludiers sollicitent le lent travail du soleil pour mener à bien une cueillette plus méticuleuse qu’il n’y parait. Gestes amples, ancestraux, immuables. Ce savoir-faire, ce décor unique, et ce délicieux grain de sel récolté à chaque saison forment un terroir attachant qu’il faut goûter avec gourmandise, guidé par ceux qui en ont fait leur labeur et tirent une certaine fierté d’avoir retrouvé la noblesse des gestes et la précision d’un métier rare. Ils vous feront découvrir avec passion ce qui diffère entre le gros sel gris, qui accompagne le quotidien des cuisines, et la fleur de sel, crème de leur récolte. Classé « grand site national », ce territoire et son produit craquant séduisent les plus grands de la gastronomie, les photographes, les curieux d’un héritage ancestral, les amoureux d’authenticité, de redécouverte de produits vrais. Cette mosaïque de salines, d’étiers en voie d’assèchement et de bassins en eaux, est survolée par un sortilège d’oiseaux sauvages. C’est comme si on rejouait ici toutes les saisons « Le Peuple Migrateur », le long métrage de Jacques Perrin aux images magiques. Acteurs anonymes d’un film sans cesse recommencé, les oiseaux y sont régulièrement de passage, saluant par de majestueux battements d’ailes ce paysage d’exception.

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