la forteresse de Pevensey,Normandie,France

En 1066, la forteresse de Pevensey était située sur une péninsule dans une position dominante; la mer ne devait reculer que des siècles plus tard, laissant alors le fort à quelques centaines de mètres à l’intérieur des terres.
L’histoire de la forteresse de Pevensey remonte vers l’an 290 de notre ère, lorsque les Romains construisirent un fort à cet endroit, qu’ils appelèrent Anderida. Après la fin de la domination romaine en Grande Bretagne, les murs massifs du fort continuèrent à être utilisés pour abriter des villages saxons. La flotte de Guillaume débarqua le 28 septembre 1066. Des historiens normands notèrent que Guillaume trébucha et tomba, mais il retourna la situation en se relevant d’un bond, brandissant ses poings remplis de sol anglais en s’écriant « J’ai saisi cette terre à deux mains et je ne la rendrai jamais! »guilaum19
L’armée de Guillaume a probablement campé tout d’abord dans ces murs romains avant de se diriger à travers les terres marécageuses en direction de Hastings. Après que Guillaume eut ravi la couronne à Harold, son royaume anglo-normand dépendait de bonnes communications à travers la Manche, et Pevensey, avec son ancrage naturel et ses fortifications toutes prêtes, était d’une grande importance stratégique. Avant de rentrer en Normandie en 1067 pour y faire une tournée triomphale, Guillaume semble avoir fait à Pevensey un partage officiel des terres entre ses partisans, y compris Pevensey et son arrière-pays qu’il octroya à son demi-frère Robert Comte de Mortain.
Ce fut probablement Robert qui organisa les premières défenses permanentes à Pevensey, en fortifiant le vieux mur d’enceinte romain et en créant deux enceintes ou « baileys » (cours intérieures, sans doute en bois d’abord, pour être remplacées plus tard par de la pierre. On peut encore voir la première cour intérieure centrale dans la tour normande qui dépasse au-dessus du mur romain, et dans le creux dans l’herbe qui indique l’emplacement du fossé devant les défenses en bois. Au XIIIe siècle, la cour intérieure centrale était réduite de moitié, donnant l’agencement que l’on peut voir aujourd’hui; et le corps de garde fut construit à l’extrémité d’un pont en bois long de 20 mètres, qui fut remplacé au ;XVe siècle par la chaussée en pierre et le fossé du, pont-levis. En se promenant parmi ces ruines, on ne peut s’empêcher d’être impressionné par les proportions imposantes de cet édifice construit par les architectes normands. Du côté est de la cour intérieure centrale, les bases de deux tours indiquent l’entrée du donjon avec les appartements d’habitation. A différents endroits le long du mur, on peut remarquer le fond de cheminées immenses, avec les cavités laissées par les poutres qui soutenaient les manteaux de cheminées. Pour une étude plus détaillée du développement de la forteresse de Pevensey et du rôle qu’elle a tenu dans l’histoire, au Moyen-Age, pendant l’Armada espagnole, et encore pendant la Deuxième Guerre Mondiale, consulter le guide d’English Heritage intitulé « Pevensey Castle » de John Goodhall.

BATTLE ABBEYguilaum20
L’abbaye bénédictine de Battle commémore l’un des plus célèbres événements de l’histoire anglaise, la Bataille d’Hastings, qui eu lieu ici le 14 octobre 1066.
LA BATAILLE
L’armée d’Harold arriva ici le soir du vendredi 13, épuisée par sa marche forcée depuis York, où elle avait triomphé du roi norvégien, Harald Hardrada. On estime que les armées ennemies comptaient de 6000 à 7000 hommes chacune; mais tandis que les Normands avaient probablement 2000 à 3000 chevaliers et écuyers, les Anglais n’avaient qu’une infanterie. Les troupes d’élite d’Harold étaient constituée de housecarls, peut-être la meilleure infanterie d’Europe, avec leurs terribles hâches à deux mains. Avec une armée d’art et d’autre de même puissance, le résultat était incertain quand les trompettes retentirent marquant le début de la bataille à 9 heures le 14. La troupes d’Harold étaient déployées le long de la crête, aujourd’hui occupée principalement par les bâtiments de l’abbaye. Guillaume organisa ses troupes au sud sur la pente de la vallée en face, ses Normands l’entourant au milieu de la ligne, avec sans doute les Bretons à l’ouest et les Français à l’est. La bataille fit rage toute la journée; mais en fin de compte, l’infanterie anglaise ne put résister à l’action combinée de la pluie serrée de flèches et des attaques répétées de la cavalerie. Les deux frères d’Harold furent tués dans l’après-midi, et Harold lui-même mourut de ses nombreuses blessures en début de soirée. – en début de soirée. (L’idée reçue qu’Harold fut tué par une flèche dans l’œil, vient probablement du fait que la Tapisserie de Baveux représente un Saxon mourant de cette façon, près des mots « Haroldus interfeetus est » – Harold fut tué.) Guillaume avait vaincu l’homme qu’il considérait comme un usurpateur, et fut à son tour couronné roi Guillaume Ier à l’Abbaye de Westminster le 25 décembre.