Châtillon-sur-Loire - loiret,France

Châtillon-sur-Loire, cité de 3 010 habitants, tire son nom de la petite forteresse (CastelIio) construite au Xe siècle en lieu et place de l’église actuelle. Tout au long du moyen âge, Châtillon fut l’enjeu de luttes entre l’Abbaye de Fleury (les moines de Saint-Benoît fondent à Nancray un petit établissement religieux), les seigneurs de Sully et les Comtes de Sancerre. Pendant les guerres de Religion, Châtillon-sur-Loire, devenue place protestante, fut attaquée à sept reprises entre 1560 et 1590. Son temple édifié en 1596 fut l’un des premiers à être détruit sur l’ordre de Louis XIV La ville entre dans la modernité avec le creusement du Canal Latéral à la Loire (1822-1833), l’ouverture du pont sur la Loire (1841) et l’arrivée du chemin de fer (1861).
A VOIR A CHATILLON-SUR-LOIRE
Flâner dans les vieux quartiers de Châtillon est un enchantement. De nombreux bâtiments comme les ruines du Château-Gaillard (XIIe siècle) ou la maison située au n° 1 de la rue Château-Gaillard (demeure occupée naguère par une puissante famille protestante du XVIlle siècle) au encore la venelle du Vivier (les moines alimentaient une pisciculture avec les eaux du Courcelles), témoignent du riche passé de la ville. L’Office de Tourisme de Châtillon édite un document très détaillé qui permet une visite pédestre de la Ville dans ses moindres détails… Le temple protestant de la rue Franche, le quartier médiéval de la ville haute avec ses très belles maisons à colombage, le faubourg de Nancray avec ses maisons de vignerons de la rue St-Vincent. À voir aussi l’église St-Maurice de style néo-gothique et une maison à façade de style Renaissance Italienne, classée, 4 rue des Prés.
À NE PAS MANQUER…Châtillon-sur-Loire - Ecluse de Mantelot
Un site classé admirable, unique en France, « Mantelot ». Au XIXe siècle les bateaux qui naviguaient sur le Canal franchissaient la Loire par une sorte de passage à niveau, entre l’écluse de Mantelot (rive gauche) et celle des Combles (rive droite. Ces tra
versées s’effectuaient par un chenal dont on voit toujours les digues de halage. Dans un véritable écrin de verdure, écluses et bassin du vieux Canal forment un site unique au bord du fleuve royal. Le site de Mantelot est devenu un passage obligé pour tous les amoureux de la nature, c’est notamment le point de départ de balades en bord de Loire et en particulier la visite de l’île d’Ousson.

PATRIMOINE ET HISTOIRE

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Dans notre canton, les recherches témoignent de la présence d’occupation humaine remontant au paléolithique inférieur, il y a quelque 300 000 ans. Les époques suivantes sont diversement représentées mais le néolithique préfigure déjà les occupations gauloises et romaines. De récentes photos aériennes laissent espérer de nouvelles découvertes pour cette période de notre histoire. Les vestiges de la villa de Gannes (sur la commune de Beaulieu), les nombreux fragments de poteries, tuiles, monnaies, meules, dispersés sur l’ensemble du territoire ainsi que les traces de ferries (notamment au Puits-d’Havenat) témoignent de l’intense activité qui régna à l’époque gallo-romaine. Au moyen âge, factuel canton de Châtillon appartenait entièrement au diocèse de Bourges, continuation de l’ancienne civitas des Bituriges Cubi. L’importante nécropole de Maimbray, près de Beaulieu, atteste de l’occupation de la région à l’époque mérovingienne (VIe-VIIIe siècles).Châtillon-sur-Loire -chatillon_loire_patrimoine
Après avoir vu les barques des Vikings remonter la Loire au cours de la seconde moitié du IXe siècle, notre région devint l’enjeu de luttes opposant les principaux détenteurs du pouvoir: Rois de France, Camtes de Champagne et de Sancerre, Abbés de Fleury (actuel Saint-Benoît), les Chanoines de Bourges et les Seigneurs de Sully. De cette période subsistent d’abondants témoignages architecturaux. Les « mottes » et « plessis » dont la toponymie garde la mémoire, le Château-Gaillard de Châtillon, les vestiges de l’enceinte de Beaulieu, la forteresse d’Assay, le Château de Courcelles. Dans le même style : Autry-le-Châtel possède un « Vieux » et un « Petit » château. A St-Firmin-sur-Loire on trouve le Château de la Motte et le Château du Colombier. Le nom même de Châtillon (le Castellio médiéval) montre l’importance des édifices à vocation défensive. Les églises de Beaulieu, Pierrefitte et Saint-Firmin-sur-Loire, fournissent, quant à elles, des éléments très intéressants de l’architecture religieuse du XIe, au XIIIe s. Enfin les bâtiments civils sont également bien représentés avec la grange bénédictine (actuel temple protestant) et les maisons des quartiers de Nancray et de la ville haute de Châtillon, ainsi que par des édifices des XIVe et XVe siècles à Beaulieu et les granges pyramidales de la campagne bellocéenne. L’appartenance au monde ligérien, la proximité des Universités de Bourges et d’Orléans, 1a conversion au protestantisme de l’Abbé de Saint-Benoît (Seigneur de Châtillon) favorisèrent l’implantation de la Réforme dans la région, dès le milieu du XVIe siècle. Il s’ensuivit une trentaine d’années de violence au cours desquelles Châtillon, place forte protestante, allait subir sept sièges, assauts et pillages. Les conflits religieux s’y poursuivirent tout au long du siècle suivant.
Plus près de nous, l’histoire au XIXe et début du XXe siècle a été dominée par les aménagements de nouvelles voies fluviales et la mise en place d’ouvrages d’art pour franchir la Loire.

GASTRONOMIEChâtillon-sur-Loire - gastronomie

La gastronomie du canton de Châtillon-sur-Loire trouve ses racines dans le Berry. C’est avant tout une cuisine de pays qui utilise l’essentiel des produits du terroir pour ses préparations. La variété des sols et des cultures lui donne sa richesse et sa diversité. C’est ainsi qu’avec les céréales et les féculents très tôt cultivés dans la région, on peut fabriquer un excellent pain, des galettes et le fameux pâté aux truches (pommes de terre) ainsi que des «chanciaux» (crêpes). Ces mêmes céréales (seigle, orge, avoine) sont utilisées pour nourrir de robuste volailles qui ont longtemps constitué les plats de résistance des repas de Fêtes. Les charcuteries sont abondantes et variées avec une « curiosité»: des préparations faites à base de viande de mouton. Les noix, nombreuses dans les compagnes , entre dans la confection d’une huile au goût inimitable , base de toute les salades, et assaisonnement raffiné pour la tête de veau. Dans les eaux de la Loire , comme dans celles de nos rivières ou de nos étangs, sont capturés les carnassiers ( brochets, sandres, anguilles ou truites) et les poissons blancs (capres, tanches et goujons ) qui sont recherchés pour la qualité de leur chair.
Dans les prairies paissent les troupeaux de vaches qui trouvent là une nourriture saine et abondante. En contre partie , elle produisent ce bon lait qui sert à faire la crème , les fromages et le beurre. Les fromages blancs, «beurrées» de vache ou de chèvre sont devenus une spécialité du pays. Jadis, la crème fraîche coulait à flot sur les volailles, les escalopes à l’estragon ou les blanquettes. Elle est aujourd’hui consommée avec modération, diététique citadine oblige. La réputation des fromages de chèvre et de brebis, mûris et affinés dans la cendre, l’alcool ou le vin blanc fait honneur à la tradition berrichonne. Les poiriers et pommiers donnent des fruits qui entrent dans la confection de chaussons, de tartes ou de pommes au four. L’excellent cidre tiré des reinettes du pays ou le succulent poiré (boisson à base de poires jaunes) sont parfaits pour se désaltérer au retour d’une bonne randonnée. Nos coteaux, les mieux exposés, donnent un vin frais et parfumé qui bénéficie de l’appellation « Coteaux du Giennois ».

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