Doubs,franche-comte,France

Le Tourisme à Doubs est très sollicité de la part des vacanciers du monde entier. Il est caractérisé par son riche patrimoine et la diversité de ses loisirs et ses activités

PATRIMOINEphorloge24

Un patrimoine religieux dense
Plusieurs chapelles ou églises décrites ci-après témoignent de la richesse de ce patrimoine et illustre la variété des styles, en fonction des époques, des architectes, des moyens matériels disponibles au moment de leur construction.

Eglise Saint-Michel et ancien couvent des Minimes Montlebonphorloge28
Les Minimes s’installent dans le val de Morteau à partir de 1624 à la demande de la population excédée du poids des charges des Bénédictins du Prieuré de Morteau. L’autorisation leur a été accordée par l’Infante d’Espagne Isabelle Eugénie. Cet ordre se caractérise par la rigueur et une grande humilité: :ils font vœu de carême perpétuel.
Le couvent est occupé jusqu’en 1792 par les Minimes. II sera ensuite transformé en prison à la Révolution. II servira enfin de maison commune, d’école et de presbytère. L’église ne fut consacrée qu’en 1686 par l’évêque de Gramont, sous l’invocation de l’archange Saint-Michel, et accueillait alors huit religieux, six prêtres et deux frères.
Cette communauté prospéra à la mesure des dons et de nombreuses confréries vinrent s’installer Dans l’église.
Le bâtiment conventuel est disposé en U, fermé par l’église. Le clocher, muni de contreforts en équerre et coiffé d’un dôme, se dresse dissymétriquement à la façade. De nombreux éléments du mobilier du 18e et 19e sont classés aux Monuments historiques. Dans les années 1970, des vitraux modernes et abstraits ont été posés. La mairie a été aménagée dans l’ancienne infirmerie du couvent en 1980. Elle a engagé des travaux pour restituer l’aspect originel des lieux et créer un centre d’animation sociale et culturelle. Le couvent et l’église sont inscrits aux Monuments historiques.

La fois habille le paysagephorloge30
Au-delà des couvents, églises, chapelles et abbayes qui rassemblent et hébergent les croyants, le Pays Horloger, comme le Haut Doubs en général, est parsemé de croix, de statues, de calvaires, d’oratoires. Ces derniers sont des monuments religieux peu imposants, quelquefois réduits à leur élément principal, une niche abritant une statue d’un saint ou de la Vierge comme aux Fontenelle. Les croix, en pierre, métal ou bois, marquent la tradition religieuse, au bord des routes et chemins, ou à leurs croisements. Les statues sont quant à elles érigées en souvenir d’événements marquants, protégés souvent par les saints ainsi représentés.

Chapelle Saint-Joseph Les Bassotsphorloge31
Construite à l’époque de la Contre Réforme, entre 1684 et 1690, sur les deniers de Claude Binetruy, originaire de Villers-le-lac, cette chapelle illustre le pur style franc-comtois avec son clocher à l’impériale qui domine le porche. Bien que d’un extérieur très sobre, elle renferme un très riche mobilier, essentiellement d’origine, le tout dans un décor remarquable et harmonieux. Quatre-vingts caissons moulurés et très colorés habillent le plafond de la nef, séparée du chœur par un arc en plein cintre, de part et d’autre duquel s’élèvent les autels retables latéraux. Au chœur, les statues et reliefs représentent la Sainte Trinité (Dieu Le Père, la Colombe du Saint-Esprit, Jésus Enfant auprès de la Vierge et de Joseph), Saint Pierre, livre fermé et clé unique, Saint Paul, épée et livre ouvert ; Saint Claude, patron du fondateur, Saint Nicolas, patron des enfants, sont sur les retables latéraux. Des tableaux d’époque illustrent l’Annonciation, le reniement de Saint Charles Borromée soignant les malades, ou encore le Jugement Dernier. En cas de fermeture, la chapelle peut être ouverte sur demande de la maison voisine.

Eglise Saint-Sulpice Laval le Prieuréphorloge33
Cette église, à la fois paroissiale et prieurale, est fondée vers 1125 par les chanoines réguliers de Saint-Augustin de l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune (Valais, Suisse). En 1184, elle est cédée aux chanoines réguliers de Montbenoît. C’est l’une des plus anciennes du Pays Horloger. De cet édifice roman n’ont survécu que le soubassement du clocher-porche et le mur latéral au nord. La construction de l’édifice actuel sur les vestiges de l’ancien est datée de la fin du 15e siècle ou du début du 16e siècle. A l’intérieur, la nef et le chœur de mêmes dimensions comprennent deux travées voûtées en berceau. Des feuilles d’acanthe ornent les clefs de voûte dont les culots sont figurés. Les vitraux représentent la vie de Saint-Augustin, les moines du prie ainsi qu’une représentation de l’édifice ancien. L’unique bas-côté, percé de baies ogivales, accueille l’autel du Rosaire et du Scapulaire (1703). A noter deux rares statues de bois polychrome du 16e siècle de Saint-Ferréol et Saint-Ferjeux, apôtres la Franche-Comté, tous deux martyres céphalophores (« qui portent leur tête ») L’ensemble est inscrit aux Monuments historiques dès 1926. Dans le cimetière jouxtant l’église, une belle croix en fer forgé présente une ornementation végétale soignée. Sur le Dessoubre, le lieu-dit « moulin Girardot » témoigne de l’installation de meuniers à partir de la fin du 16e siècle.

Eglise Saint Michel Les Bréseuxphorloge32
La chapelle primitive, mentionnée dès 1614, est située au lieu dit « La Velle ». Après la Révolution, pour disposer d’un site moins exigu, l’abbé Burnequez doit choisir l’emplacement de la nouvelle église. Pour ne pas donner de préférence à l’un des deux propriétaires qui offraient un terrain, il choisit une parcelle un peu excentrée du village.
Au début du 19e siècle, une restauration est effectuée ; on construit le clocher, le toit est couvert de laves. Les murs sont en torchis réalisés avec de la chaux mélangée à des poils de vaches pour ne pas craqueler sous l’effet de la forte amplitude thermique de la région. Outre le seul vestige de l’église primitive : une toile de Claude Carteron (1679) représentant une Vierge à l’enfant, l’intérêt majeur de cet édifice réside dans un exceptionnel ensemble de vitraux, réalisés de 1948 à 1950 par Alfred Manessier, témoignages majeurs de l’art sacré contemporain. Une de leurs particularités est d’avoir été les premiers, non figuratifs, dans une église ancienne. Avec sa petite taille (16m x 7m), son aspect architectural extérieur, son inscription dans le paysage, ce lieu encourage au recueillement. La cure abritée par des lambris, caractéristique de la région, forme avec l’église un bel ensemble du 18e siècle (A noter la cave et son tablard en pierre destiné à la conservation des aliments).

ACTIVITÉS ET LOISIRS

Le plateau de Belleherbe
Le plateau de Belleherbe est situé entre les contre-forts du Lomont et la vallée du Dessoubre. A mi-chemin entre la vallée du Doubs et le Haut Doubs, son habitat et son milieu naturel se rapprochent de celui du haut plateau. L’alternance de forêts de conifères et de feuillus lui confère un charme supplémentaire et vous invite à parcourir ses nombreux sentiers de randonnée. La nature vous offre ici de somptueux paysages en ses différents points de vue tant sur la vallée du Dessoubre (Belvédère du Creux de Haute Roche par exemple) que sur le plateau lui-même. Les activités de loisirs proposées sont multiples, de la découverte avec ânes bâtés ou à pied, au VTT ou à la pêche à la truite dans le Dessoubre…

La pêche à la mouchepeche02
Goumois, « perle franco-suisse de la vallée du Doubs », s’enorgueillit d’un parcours de pêche de près de 30 kilomètres de rivières qui, tant par sa diversité que par ses ressources halieutiques, jouit d’une grande notoriété, Les pêcheurs à la mouche, en particulier, peuvent y exercer leur art dans des conditions tout à fait exceptionnelles avec un parcours no-kill qui leur est réservé. Cette discipline se pratique également avec bonheur dans la très belle vallée du Dessoubre connue pour la qualité de ses eaux.

La vallée du Dessoubre
Du cirque de Consolation à Saint Hippolyte, cette vallée très encaissée sépare le plateau de Belleherbe du plateau de Maîche-Le Russey.
Depuis la Roche du Prêtre qui surplombe de 350 mètres la reculée de Consolation, le Dessoubre suit, sur 30 Kilomètres de son parcours, une combe parallèle aux gorges du Doubs et, après bien des méandres, la rivière finit par aboutir dans le Doubs à saint Hippolyte, petite ville médiévale. Les vallées perpendiculaires du Dessoubre abritent de charmants petits villages. L’activité agricole est présente au fond de la vallée et l’habitat est dispersé le long de la rivière. Au Moyen-Age des moulins à blé, des scieries, des forges de taillanderie, des fabriques de tissage utilisaient la force motrice de l’eau. Aujourd’hui chaiseries et scieries y perpétuent une activité artisanale.
Connu au-delà des frontières du Pays Horloger pour la qualité de ses eaux, le Dessoubre, rivière de première catégorie, est bel et bien le paradis des pêcheurs à la mouche au milieu de cet écrin de verdure. Au cœur de cette vallée aux paysages magnifiques, la nature riche et généreuse offre une faune exceptionnelle (chamois, héron, faucon-pélerin, hibou Grand Duc, lynx) et une flore diversifiée (lis martagon, orchidées sauvages…). Au gré des randonnées, de nombreux belvédères et points de vue panoramiques (Creux de la Haute Roche, Ambon dit du Baron) permettent de découvrir et d’apprécier cette vallée aux aspects très sauvages.

Le val de Morteau phorloge20
Au creux des plis du Jura entre le Meix Musy, le Mont Chateleu et le Mont Vouillot, le Val de Morteau s’étire le long du Doubs, agréable rivière, tantôt calme et indolente dans les méandres mortuaciens, au lac de Chaillexon ou dans les bassins du Doubs, tantôt impétueuse dans les rapides précédant le saut du Doubs, cascade de 27 mètres classée grand site national. Les paysages sont caractérisés par des reliefs à taille humaine, où le vert est partout présent, du vert tendre des herbages et des jeunes feuilles de hêtre au printemps, au vert sombre des grandes forêts de sapins et d’épicéas.
Entité la plus densément peuplée du Pays Horloger, le Val de Morteau est composé de petits bourgs très animés dans lesquels les activités industrielles, artisanales et agricoles coexistent harmonieusement. Et le touriste pourra, au gré de ses envies, s’abandonner à la douceur des paysages, découvrir plusieurs musées qui mettent en valeur les savoir-faire traditionnels, ou encore pratiquer des activités sportives variées.

Le plateau de Maîche-Le Russey
Situé ente deux rivières encaissées, le Doubs et le Dessoubre, et le Val de Morteau, l’espace Maîche – Le Russey est un plateau calcaire de moyenne montagne encadré de chaînons boisés culminant à un peu plus de 1000 mètres d’altitude. Traditionnelle terre d’élevage et berceau du cheval Comtois, première race de trait, le plateau est aussi la terre d’élection de la vache Montbéliarde qui avec ou sans clarine, anime d’avril à novembre, ce décor champêtre. Ces paisibles troupeaux sont un des éléments les plus caractéristiques du paysage ; ils s’y intègrent naturellement en toute harmonie. Reflet d’une culture attachée au paysage, le plateau de Maîche – Le Russey se prête en toute complicité à de nombreux loisirs de sport ou de détente.Le balisage des sentiers, le damage des pistes de ski, les équipements des villages, le réseau dense de gîtes et d’auberges, sont propices à la découverte itinérante et aux différentes pratiques sportives dans ces grands espaces forestiers, calmes et vivifiants.
Chaque saison s’enrichit d’une variété de bonheurs à cueillir à portée de main.
A la découverte des Echelles de la mortjura05
A moins d’une encablure de la Suisse, ce site chargé d’histoire fait partie intégrante de la Vallée de la Mort. Des noms peu engageants témoignent de la crainte qu’ont suscitée jadis ces lieux peuplés de légendes où de nombreux accidents mortels se sont produits Désert de la Mort, Moulin de la Mort, Aiguille de la Mort, Couleuse de la Mort ou encore les Orgues de la Mort. Pratique généralisée sur la frontière franco-hélvétique au 18e et 19e siècles, la contrebande était la grande activité de la contrée. Les contrebandiers transportant à dos d’homme diverses marchandises : Farine, sucre, café, tabac… empruntaient régulièrement le « Sentier des Échelles » afin de déjouer la surveillance des gabelous (douaniers). Les Échelles de la Mort étalent de simples troncs traversés de morceaux de bois. Remplacées par des échelles à doubles montants, elles laissèrent place, en 1899, aux échelles actuelles. Ces dernières, fabriquées avec de l’acier anglais teinté au minium (oxyde de plomb rouge), sont d’une solidité à toute épreuve et vous encourageront à leur sportive ascension pour pouvoir admirer les gorges du Doubs.

La haute vallée du Doubssaudoub03
Doubs, qui a donné son nom au Département et prend sa source dans le massif du Risoux, Mouthe près de Pontarlier, musarde discrètement entre forêts et pâturages jusque dans le Val de Morteau où il entre en Pays Horloger. A Villers le lac, il devient frontière entre France et Suisse, s’enfonce rude et solide dans la fraîcheur boisée d’un amphithéâtre rocheux, le lac de Chaillexon, pour former à la sortie des bassins une impressionnante cascade de 27 mètres de hautes qui n’usurpe pas son label de grand site national. Impérial, le Doubs se précipite en écumant vers les gorges étroites et profondes de la « vallée de la mort » où seuls s’aventuraient les contrebandiers… Terre d’authenticité placée sous le triple signe de la forêt, de l’eau et de la pierre, la vallée du Doubs ressemble alors à un fjord norvégien sauvage et secret. Flore et faune sont d’une somptueuse et rare variété dont seuls les randonneurs peuvent mesurer la beauté. Encore quelques rapides et le torrent s’assagit, dans la traversée du pittoresque vallon de Goumois que l’on découvre au détour de la route en corniche qui relie le plateau de Maîche aux Franches-Montagnes suisses.
A quelques kilomètre aval, le Doubs fait une petite incursion en Suisse, hésite à regagner le Rhin et rejoint finalement la Saône en passant par Besançon. La découverte du site peut se faire à bord des calèches du Saut du Doubs qui propose plusieurs formules datte de chevaux franc-comtois la route en balcon du Pissoux flirtant avec le canyon. Arrivés au saut du Doubs et pour apprécier ce décor de falaise et de méandres inaccessibles par la route, les bateaux-promenade vous ramènent à Villers-le-lac après sept kilomètres de croisière.
Le saut de Doubssaudoub01
Au départ de Villers le lac, le Doubs serpente au creux d’un val dont les versants boisés ont cédé la place aux pâturages puis aux habitations. La vallée s’élargit et la frontière partage le lac de Chaillexon, vaste étendue d’eau calme, qui berce les barques de pêche, les cygnes ou les grèbes sous l’œil vigilant des hérons cendrés… Des vestiges archéologiques témoignent d’une fréquentation nomade vieille de 15 000 ans. Puis, dans les Bassins du Doubs, l’eau devient plus noire et plus profonde (35 mètres) entre les falaises escarpées qui enserrent la rivière. La nature sauvage est ici totalement vierge : le milan royal et la buse variable règnent en maîtres incontestés de ce paysage unique. En hiver, la glace qui recouvre ces flots immobiles offre la plus grande patinoire naturelle d’Europe. Le fjord se termine par un éboulement qui a verrouillé le passage de l’eau, provoquant en amont la retenue de 3,5 kilomètres et en aval une majestueuse cascade de 27 mètres de hauteur et d’un débit moyen de 30 m3/seconde. Ce secteur tumultueux offrait aux industries métallurgiques des 17e et 18e siècles une énergie puissante : les lames de faux et les clous, forgés ici, étaient diffusés dans un vaste rayon. On trouve encore, le long des rives, les soubassements de moulins à eau ou le tracé des dérivations qui Les alimentaient. Dès le pied de la chute, les rapides reprennent leurs droits. Mais un ouvrage d’art audacieux, le barrage du châtelot, délimite un lac artificiel de sept kilomètres de long, paradis des pêcheurs et des marcheurs qui arpentent les chemins amoureusement entretenus par un réseau associatif performant:Les sentiers du Doubs.

Ferme découvertes « Les Lessus » Le Barbouxpoligny13
Pour découvrir la vie d’une ferme du Haut-Doubs, pour faire connaissance avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, cochons, ânes, volailles et lapins, cette maison pastorale de 1755 vous ouvre ses portes. La rencontre avec le propriétaire permet de mieux connaître son métier, l’agriculture biologique, la vie de la vache Montbéliarde, mais aussi notre alimentation et ses origines.
Tous ces thèmes font l’objet d’animations particulières en fonction du public: enfants de 3 à 12 ans, adolescents, adultes, aînés, personnes handicapées et familles. Pour les enfants voulant vivre une vraie aventure, des mini camps au rythme de la traite, du nourrissage de tous les animaux, de balade à dos d’âne… sont possibles en été.
Le haut-Doubs, terre de moyenne montagne ou la forêt était omniprésente, s’est d’abord ouvert à la chrétienté, selon la tradition, grâce à des ermites courageux qui auraient trouvé là un cadre authentique, propice à la prière et au recueillement. Puis des moines, bénédictins de chuny notamment, ont progressivement développé la pratique religieuse dans des abbayes et des prieurés autour desquels les payants ont construit des hameaux et participé à l’édification d’églises, de chapelles et d’oratoires. Les troubles de l’histoire, guerres, incendies, Réforme, Contre-Réforme dont ce territoire a été l’un des bastions, révolutions, ont fait subir aux édifices religieux des dommages et des évolutions qui expliquent la grande variété des styles, parfois même sur un seul site. Mais rien n’a ébranlé la fois dans cette terre solide de chrétienté qui a voulu résister aux inventaires de 1905, lors de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Au-delà de l’architecture, l’attrait de ce patrimoine provient du mobilier, des objets de cultes, vitraux, sculptures, peintures et retables, orgues ou chaires finement ouvragées. Des artistes de renom ont apporté à cet art religieux leur éclatante contribution.