Beaulieu sur Loire est une ancienne cité médiévale qui domine La Loire, avec les restes du château, ses fortifications et ses bastions dispersés dans la campagne. Aujourd’hui, la « promenade extérieure » permet de retrouver les vestiges de l’enceinte circulaire, ses tours rondes ou carrées et le corps de garde de l’ancien château, inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
L’église faisait bloc avec le corps de garde. Son clocher, probablement du XII siècle, était conçu pour la défense. On peut observer les archères où se postaient les défenseurs. Pendant la 1″ guerre mondiale, le clocher servait de tour de guet, les soldats ont gravé leurs noms sur la charpente. L’église a conservé sa nef romane dont la voûte en berceau est restée longtemps planchéiée. Le chœur et le transept, détruits pendant les guerres de religions, ont été reconstruits en style gothique. Le mobilier et la décoration intérieure datent de la fin du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle. Ils sont classés à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. De même que son retable de style baroque qui met en valeur le tableau « La Pentecôte ». La présence des Chanoines de Bourges, Seigneurs spirituels et temporels de la paroisse, est visible grâce aux sièges de miséricordes installés autour des grilles du Ch Les Chanoines, installés dès le XIe siècle, habiteront, entre autre, l’actuelle mairie. Installée sur la place de l’église, cette maison avec ses colombages, rappelle les maisons des quartiers de Bourges et d’Aubigny sur Nère. La maison possède un colombier carré, représentatif du vaste domaine que les un mercredi matin, jour de marché Chanoines possédaient sur la Commune.œur.
MEUNG-SUR-LOIRE
Au cœur du Val de Loire, entre Sologne et Beauce, la belle cité de Meung-sur-Loire offre son charme et sa poésie.
A l’époque gallo-romaine, la ville se nomme Magdunum. Des moines s’y rassemblent autour de Saint-Liphard et aménagent la rivière des Mauves, bras d’eau agiles et clairs qui enserrent et traversent le corps du bourg.
Les trépidations des 37 moulins qui y ont été construits rythmeront longtemps la vie des magdunois. Dans ces moulins on fabriquait de la farine, du papier, de la poudre, on cannait les cuirs et les peaux, on foulait le drap.
Les mariniers de Loire furent longtemps actifs au port du « Bout du Monde »; au fil des eaux et du temps on vit glisser de grands chalands sur le fleuve mythique. On mettait à quai les marchandises: venues d’Auvergne ou de l’Océan et on chargeait sur les bateaux des tonneaux remplis d’un vin au fin bouquet: le « Gris Meunier »
Au XIIe siècle apparaît la Collégiale St Liphard, harmonieux édifice qui possède un rare et étonnant clocher de pierre, contre lequel s’adossent les vestiges de la tour Manassès. Un imposant château, avec murailles épaisses de deux mètres, tours d’angles et ouvrages de défense, est édifié au XIIe siècle. De cette époque, on peut encore admirer l’insolite chapelle souterraine, les oubliettes et le « cul-de-basse-fosse », dont François Villon ne sortit que grâce à la clémence de Louis XI. Ce château, qui fût la résidence des évêques d’Orléans, servit aussi de refuge à Salisbury durant la guerre de 100 ans. C’est Jeanne d’Arc qui, en 1429, délivra la ville. Au XVIIe siècle, une grande partie du château est remaniée ; une cour mondaine et libertine s’y installe.
MEUNG-SUR-LOIRE, CITÉ DE POÈTES ET D’ARTISTES.
Jehan Clopinel, qui vit le jour ici en 1240, a écrit le « Roman de la Rose » sous le nom de Jehan de Meung. François Villon, enfermé et torturé dans la dure prison de Meung-sur-Loire, écrit une partie du « Grand Testament » en 1461
Le peintre Ingres a séjourné de 1853 à 1866 dans une maison du Mail. Gaston Couté, poète indépendant à l’esprit acéré, décrivit sans complaisance la société Magdunoise en 1900. Le bourg a inspiré aussi des romanciers : Alexandre Dumas y raconte la première aventure de d’Artagnan dans « Les Trois Mousquetaires » et Georges Simenon y installe la retraite de Maigret