Tabarka est selon beaucoup d’admirateurs, la perle du nord-ouest de la Tunisie avec sa nature généreuse, ses paysages montagneux et verdoyants. Une station jeune et pittoresque où se retrouvent les passionnés de plongée sous-marine, de musique et de nature sauvage.

Tabarka, Voyage en Tunisie
Tandis que Tabarka offre la splendeur de sa côte rocheuse ourlée de longues plages dorées, la ville voisine de Aïn Draham est une invitation à  découvrir l’immense forêt qui couvre le massif de Khroumirie. Village aux toits rouges, calme et authentique, c’est un point de départ idéal pour des promenades et randonnées. C’est aussi un lieu de séjour exceptionnel pour une détente absolue dans un environnement vivifiant.

A la rencontre d’une superbe forêt et d’une mer Méditerranée de rêve, se trouve la belle cité de Tabarka, ville célèbre depuis l’antiquité pour la pêche au corail et véritable paradis pour les amoureux de la mer, de la plaisance, de la plongée, et les passionnés du Golf, de la chasse ou de la randonnée dans les sentiers verdoyants de ses forêts surélevées.

C’est une ville côtière du nord-ouest du pays située à 175 kilomètres de Tunis et à quelques kilomètres de la frontière avec l’Algérie. C’est une ville touristique réputée  pour ses fonds marins poissonneux où la pêche au mérou et à la langouste est pratiquée, mais surtout pour sont corail (utilisé dans la bijouterie). Durant ces dernières années, la ville a haussé sa réputation internationale en outre pour ses festivals dont le célèbre Festival de Jazz. Tabarka est doté d’un aéroport international se trouvant à 15 kilomètres à l’Est de la ville.

Histoire

Bien que son nom est étymologiquement d’origine berbère (pays des bruyères), l’histoire de Tabarka est un mélange des civilisations berbère, phénicienne, romaine, arabe et turque. Après sa fondation par les Numides, elle devient une colonie romaine et joue un grand rôle dans l’exportation du marbre polychrome extrait des carrières de la ville de Chimtou située dans les monts voisins de Kroumirie.

Si les Phéniciens fondèrent la ville sous la nomination ancienne de Thabraca, ce furent les romains qui aménagèrent le port dans le but d’expédier le Corail, le liège, le bois et les minerais de la région, mais également le marbre de Chemtou. Profitant de cette prospérité commerciale , la ville se para de belles villas et de monuments publics dont le luxe reflétait l’enrichissement des armateurs et des commerçants tout-puissants.

En 702, elle devient le théâtre de la dernière bataille entre la reine berbère Kahena représentant et Hassan Ibn Numan dirigeant des armées musulmanes avec un renfort de 50.000 hommes après sa victoire à Carthage. La Kahena aurait pratiqué la politique de la terre brûlée en vue de dissuader l’envahisseur de s’approprier les terres. Sachant sa défaite imminente, elle détruit des châteaux, des réserves d’alimentation et brûle les récoltes. En fin, et après une tentative de trahison de la reine, on la capture, décapite et envoi sa tête au Calife.

Durant l’époque chrétienne, plusieurs couvents, des basiliques et des chapelles en firent l’un des plus important évêchés d’Afrique. Au XVIème siècle, Charles Quint confia le comptoir de Tabarka à une puissante famille génoise, les Lomellini (La période entre 1542 à 1742 marque l’habitation de nombreux colons organisés par la noble famille génoise des Lomellini, principalement pêcheurs de corail et commerçants), pour la récompenser d’avoir capturé le célèbre corsaire Dragut sur les côtes corses. Cette famille se maintint pendant deux siècles dans la place, sous la protection du puissant fort construit sur l’île. Durant toute cette période, le commerce du Corail prospéra.

Au XVIIIème siècle, les turcs, opposés à la cession du port à la France ainsi qu’à la présence génoise intervinrent: il occupèrent la ville et la forteresse. La France réussit à se réinstaller à Tabarka en 1781, la Compagnie royale d’Afrique obtenant alors le privilège exclusif pour la pêche au corail.

Aujourd’hui la pêche au corail est rigoureusement contrôlée, et son exportation en branches brute est interdite. Néanmoins on peut faire l’acquisition de bijoux variés auprès des artisans locaux.

Tourisme

Située entre mer et montagne et rendue célèbre par son Festival International de Jazz. Son slogan « ne pas bronzer idiot » incite et invite des fan de musique du monde entier à pratiquer du tourisme culturel de bon niveau et ne pas uniquement se contenter du soleil et de la plage dorée.

Tabarka Jazz Festival
Ville jardin, Tabarka a inspiré tant de poètes, de romanciers et d’écrivains, depuis le grand jour jusqu’au dernier des rimailleurs. On ne saurait ici énumérer le nombre d’hommes et de femmes célèbres qui ont foulé son sol ou navigué sur ses eaux. Hadrien, Hanon, Darghouth Pacha, Saint Cyprien, Sanson Napollon, Sainte Maxime, La Kahena ou encore Cesaria Evora, Léo Ferré, Louis Aragon, illustres et inconnus se sont tous inclinés devant cette terre de si étonnants contrastes. Chantée par les poètes, hantée par les légendes, décrite par les croque-notes, Tabarka, mille fois déflorée, reste pure et garde une paix sans égale.

L’invitation comporte naturellement une découverte des richesses historiques et archéologique de la ville. Tabarka dispose de plusieurs points topographiques qui la rendent célèbre et distinguée: sa côte rocheuse qui forme parfois des aiguilles de pierres et des arches naturelles et les montagnes de Kroumire couvertes d’eucalyptus, de mimosas, de chênes-lièges et de pins qui constituent un magnifique terrain de verdure le rendant ainsi un site d’une beauté sublime. Les touristes qui visites les lieux sont en majorité et viennent surtout entre juillet et août découvrant une ville animée transformée en un gigantesque terrain de vacances et envahissant les plages et les terrasses des cafés.

Pendant le reste de l’année, la ville accueille les amateurs de l’ambiance sereine, les passionnés de la pêche au mérou et de la chasse au sanglier. Cette période est marquée aussi par le calme et la paix dans son magnifique paysage vert et marin. Une autre curiosité naturelle de Tabarka vous attends au premier tournant de sa fameuse promenade des aiguilles où les jeux de la mer sur les rochers sont  aussi attrayants que les fonds marins où le corail, cet animal des mers chaudes est devenu l’effigie symbolique de la région

A part la bruyère et le corail, on note aussi que les investissements récents ont relancé l’économie locale de la région, surtout en faveur de l’aviculture, qui occupe une centaine de personnes.

Sites et lieux à visiter

Dans la ville proprement dite, la circulation est aisée et agréable à pied. Entre la zone hôtelière et la ville, la distance est d’environ 4 Km. À pied, il faut compter une quarantaine de minutes. Il est préférable d’effectuer ce trajet en voiture ou en taxi. Il y a des arrêts de bus le long de la route desservant la zone hôtelière.

Les Aiguilles

Aiguilles de Tabarka
à 250 mètres du port,  apparaît un promontoire d’aiguille rocheuse en grès que la mer a sculpté sous forme de dentelles de pierres. La  patiente érosion des eaux a construit là des images inachevées qui rappellent les bas reliefs rompus à l’antiquité ou  les fresques hindoues. Constituées de pierres monolithiques d’environ 20 mètres et sculptées par l’érosion en de multiples formes distinguées. On y trouve aussi une porte naturelle. Pour y accéder, il suffit de suivre le chemin côtier ou On y accède à pied en suivant le chemin côtier.

Borj el Jedid

C’est un ancien fort turc, utilisé aujourd’hui comme caserne.

Le musée de Tabarka

Situé au sein de la basilique (ancienne citerne romaine transformée jadis en églises par les Pères Blancs), il présente des objets archéologiques de différentes périodes, découverts dans la région.

Le musée de Chemtou

C’est un musée de site, de conception très moderne, tant par son architecture simple, parfaitement intégrée dans son environnement que par sa « pédagogie » muséographique. Certes, toutes les techniques d’investigation de pointe ont été mises à contribution pour interroger le site de Simitthu sur lequel est implanté le musée, mais les réponses ont été restituées de manière si ludique que la visite de cet établissement en devient une véritable distraction.

On revient de 650 millions d’années en arrière ; cela, pour expliquer la dérive des continents et la formation de l’actuelle composition géologique qui a donné le marbre de Chemtou et toute l’évolution qui en a découlé depuis l’aube de l’histoire dans l’extrême nord-ouest tunisien.

Dans ce musée, le visiteur aurait des réponses à des questions tel que:
– De quoi se nourrissait la population ? dans quelles proportions ? et quelle comparaison avec l’alimentation sur la côte à la même époque ?
– Quel était l’habitat des gens, leurs activités économiques, leurs moyens de communication?
– Quelles étaient leurs croyances ?
– L’histoire du marbre, son extraction, son traitement, son transport, sa place dans le monde antique
Tout cela et bien d’autres choses sont exposées dans un circuit qui, tel un parchemin, se déroule sans la moindre aspérité.

Horaires d’ouverture:
Du 16/09 au 31/03 : 08.30 – 17.30
Du 01/04 au 15/09 : 08.00 – 19.00
Droits d’entrée: 5 dt

Le souk de la ville

C’est le Marché hebdomadaire ayant lieux chaque vendredi et qui se trouve sur la route de la ville d’Aïn Draham.

Le fort Génois

Fort Genois de Tabarka Tunisie
On y accède par une route ou par un sentier en remontant depuis la plage. Cette puissante construction s’élève au sommet d’une île désormais reliée au rivage.

La Tour Sidi Messaoud
Qui était aussi une ancienne citerne romaine transformée en forteresse par les commerçants venus de Marseille et Pise au XIIème siècle.

Les belles vues panoramiques

Par les routes touristiques : pour voir Tabarka, prendre la direction d’Anaba et emprunter la route touristique. Après quelques minutes, elle réserve de bonnes surprises (surtout le soir). Pour voir le golfe, emprunter (à l’opposé) la direction de Tunis et suivre ensuite la route de la zone touristique.

La Plongée sous-marine

La Plongée sous marine à Tabarka
Les cotes de Tabarka sont réputées comme un haut lieu mondiale de la plongée. Chaque année, plusieurs centaines de plongeurs choisissent cette destination pour y découvrir et explorer sa beauté sous-marine. La côte de corail, située aux alentours de la presqu’île de Tabarka. Clairement identifiés, ses vingtaines de sites sont accessibles d’avril à fin octobre. En voici quelques uns bien connus:

  • La grotte aux pigeons: Site très coloré riche en petits poissons , fond rocheux de 3 à 12m, pour baptême, formation et réadaptation. Le mérou, il faut le chercher à l’intérieur des grottes. Zone abritée, mer souvent calme.
  • Les tunnels: Un grand site contenant une vingtaine de tunnels où l’on peut passer librement, certains sont long de 30m et large de 3m donc sombre ou complètement noir. Fond rocheux avec beaucoup d’algues, allant de 16 à 24 m, riche en gorgones de différentes couleurs, poissons, corbes, sars, dorades, bandes, de saupes selon les saisons, cigales, murènes, poulpes, raies et surtout de gros mérous peu capricieux.
  • Le rocher des mérous est une roche de 50m de long et 10m de large sur un fond de 33m, la pointe supèrieure étant à une profondeur de 7m ; Beaucoup de couleurs Anémones, spirographes, gorgones, oursins de différents espèces et de couleurs, grosse poulpe, murènes, un véritable aquarium… Les mérous : de 03 à 40 kg différentes espèces viennent à la rencontre des plongeurs.
  • Cap Tabarka est un fond rocheux très coloré, riche en faune et flore, par saison on peut y rencontrer des bancs de poissons, le fond est de 3 à 20m.
  • Les couloirs est un fond rocheux de 20 à 27m de profondeur composé de plusieurs roches en série ressemblant à des couloirs, très colorés, très riches en poissons, on peut trouver des cigales, langoustines, gorgones énormes, de la coralline et des amphores.

Par Cap Voyage