Saint-Jean-d'Angely, Charente-Maritime, Aquitaine-Limousin-Poit

Saint-Jean-d’Angély, dont les habitants sont appelés les Angériens, est une commune du département de la Charente-Maritime, située dans le  sud-ouest de la France, en région AquitaineLimousinPoitou-Charentes, chef-lieu de l’un des cinq arrondissements du département. Avec une population de 7 581 habitants en 2009, elle est la principale ville de son arrondissement dont elle est la sous-préfecture. La commune de Saint-Jean-d’Angély se situe dans le nord-est du département de la Charente-Maritime, dans l’ancienne province de Saintonge.

Située au centre du Pays des Vals de Saintonge, Saint-Jean-d’Angély se trouve sur la rivière Boutonne, à 410 km de Paris et à 140 km de Bordeaux.

Concernant l’hydrographie, la ville est construite sur le versant sud-ouest d’un coteau qui descend en pente douce vers la Boutonne. Celle-ci forme dans la partie basse de la ville, un plan d’eau municipal aménagé pour les loisirs et la détente, où vous pouvez pique-niquer, pêcher, jouir de la plage et du mini parc avec jeux pour enfants, location de pédalos, barques, aire de water-polo aménagée, – buvette / restaurant – guinguette à la belle saison estivale.

Culture et festivitésSaint-Jean-d'Angely, Charente-Maritime, Aquitaine-Limousin-Poit

Le Salon du livre : cette manifestation se tient, dans l’abbaye Royale, comme chaque année au mois de décembre et attire près de 4000 visiteurs. Le prix Aliénor d’Aquitaine y est décerné depuis 1989.

Des évènements culturels et artistiques proposés par l’association angérienne d’action artistique (A4) sur toute l’année au grand public et peut compter sur 400 abonnés à l’année. Les spectacles ont lieu dans la salle Aliénor-d’Aquitaine. Le salon Floralia, exposition florale autour des arts du jardin, se déroule chaque 1er-Mai dans l’enceinte de l’abbaye Royale.

SANTE

La commune abrite l’hôpital régional avec toutes consultations spécialisées, sans oublier la résidence Angély qui dispose de 54 appartements pour personnes âgées à proximité du centre-ville.

GASTRONOMIE

Parmi les différents plats qu’on peut déguster dans la région, Saint-Jean-d’Angély propose deux spécialités culinaires : la première est une confiserie très légère et friable appelée le bois cassé, qui tire son nom et son aspect des peupliers de la région. Quant à la deuxième spécialité, c’est le compostelle voyage, qui est un cake aux raisins, au cognac et aux amandes, facile à transporter pour les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Deux variantes ont depuis été créées par les artisans pâtissiers : le compostelle chocolat (biscuit aux amandes, chocolat, crème vanille et cognac) et le compostelle glacé (glace chocolat et glace cognac-raisin).

PATRIMOINESaint-Jean-d'Angely, Charente-Maritime, Aquitaine-Limousin-Poit

Le patrimoine de la commune est riche et diversifié, dont les principaux monuments sont les tours, seule partie construite d’une abbatiale de style classique, quelques autres bâtiments de l’abbaye royale, le beffroi, la fontaine du Pilori et de nombreuses maisons à colombage. Les bâtiments subsistants de l’abbaye royale sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, avec un patrimoine culturel  et religieux important dont voici quelques lieux, comme :

  • Le Musée des Cordeliers : il contient les souvenirs des expéditions Citroën : première traversée du Sahara en automobile (1922), « Croisière noire » (1924, expédition Centre-Afrique), légués par Louis Audouin-Dubreuil, un des deux chefs de l’expédition Citroën, et par Maurice Penaud, chef mécanicien. Parmi de nombreux objets africains se trouve la vedette du musée, le «Croissant d’Argent », la première voiture qui traversa le Sahara en 1922. Hormis les expositions temporaires, le bâtiment contient également des collections d’arts décoratifs, de sculptures religieuses, d’armes blanches et à feu européennes, de mobilier régional.
  • L’Abbaye royale : datant de 817,   c’est une abbaye bénédictine fondée par Pépin Ier d’Aquitaine, duc d’Aquitaine, qui aurait reçu le crâne de saint Jean-Baptiste.
  • L’église – les tours : l’existence d’une église au début du Ve siècle, peut être affirmée par des textes, elle fut édifiée à peu près à l’emplacement des vestiges de l’aumônerie. On sait aussi qu’après la redécouverte de la relique, une nouvelle abbatiale romane a probablement été consacrée vers le milieu du XIe siècle. Environ cent ans après débuta la construction de l’abbatiale gothique.Saint-Jean-d'Angely, Charente-Maritime, Aquitaine-Limousin-Poit Son édification fut longue et pénible, entrecoupée par les troubles et les ravages de la guerre de Cent Ans. On estime qu’elle fut terminée vers le milieu du XVe siècle. Présentement, il n’en reste que les deux arcs-boutants et une partie du chevet de l’église actuelle, dont trois fenêtres dans le style du premier gothique. Quelques fragments d’architecture sont conservés au musée, de même qu’en réemploi dans les édifices plus récents de la ville, vestiges de la destruction au cours des guerres de Religion en 1568. L’ancien arc-boutant servit jusque vers le milieu du xxe siècle de clocher, aménagé avec une toiture en ardoise. Le bourdon fut ensuite transféré dans les « tours ». Dès 1610, les moines bâtirent une église provisoire et, en 1741, entreprirent la construction d’une nouvelle abbatiale classique mais les travaux trainèrent et la Révolution y mit un terme. Ce sont « les tours », deux clochers et une immense façade inachevée, qui furent un temps transformées en prison. La façade présente une ordonnance classique, avec les ordres superposés. En revanche les ornements ne sont qu’ébauchés dans la pierre. Les murs gouttereaux présentent des larges baies en plein cintre. Un projet de construction de la nef et du chevet datant du XIXe siècle existe, mais ne fut jamais réalisé. Il s’agit là, avec la cathédrale de la Rochelle (également inachevée), d’un des rares exemples d’architecture religieuse du XVIIIe siècle dans la région Poitou-Charentes. L’église provisoire fut restaurée en 1899, renfermant une statue de la Vierge à l’Enfant en bois, du XVIIe siècle, qui est aujourd’hui exposé au Musée des beaux-arts de Lyon. En revanche, l’église conserve le pendant, « la Présentation au Temple », œuvre de Sotta du XIXe siècle. Contre le mur sud de l’église se trouve une croix romano-byzantine en pierre provenant de la basilique du Sacré-Cœur de Paris.