L’une des particularité de la belle ville touristique de Mahdia au Sahel Tunisien, est que le visiteur trouve  rassemblés, comme dans un mouchoir, mosquée millénaire et forteresse de pirates, ruines monumentales et barques multicolores, tissage d’or et de soie halle aux poissons, minarets ottomans et cafés de pêcheurs, un charme qui rayonne sur le méditerranée… C’est précisément à la célèbre Place du Caire. Mahdia est une ville située au Centre-Est de la Tunisie, connue pou ses plages dorée. Cette charmante cité a vraiment beaucoup à offrir à ses visiteurs ; de fabuleux paysages naturels, des sites historiques et archéologiques uniques au monde. Durant l’année 1907, à quelques kilomètres au Nord-est de cette ville prestigieuse, des pêcheurs d’éponges signalèrent la présence d’objets antiques submergés, ils parlaient à l’époque d’un trésor caché dans les profondeurs de la mer de la ville, qui contenait des colonnes et des chapiteaux ; les fouilles ont permis de constater qu’il s’agissait en fait de tout un bateau chargé d’objets d’art pour la construction d’un édifice somptueux… Quelle riche cargaison ! En outre, on remarque la présence de superbes cratères en marbre, on a aussi retiré des chefs d’œuvre en bronze, tels que l’Agar, l’Eros Citharède, l’Hermès de Dionysos, la Naine dansante, la course du Satire… et des sculptures en marbre, comme ce buste d’Aphrodite d’une beauté tout à fait divine. Et comme Mahdia, disons l’ancienne capitale des Fatimides, vit aujourd’hui au rythme de la pêche. En la visitant, on ne peu pas s’empêcher d’oublier le passé singulier de l’ancienne ville. On tourne le dos au port de pêche, le second du pays, pour se trouver face à l’imposante Skifa Kahla, ou, comme on disait, la  » porte noire  » de l’ancienne citadelle. Sa situation géographique stratégique et ses fortifications permettent à la ville de jouer un rôle de premier plan dans le bassin méditerranéen jusqu’au XVIe siècle.

Place du Caire à Mahdia, voyage en Tunisie

La place du Caire est particulièrement pittoresque. On pourra y observer des joueurs de dominos depuis le café à arcades. Il faudra également porter une singulière attention à la mosquée Hadj Mustapha Hamza, très représentative de l’architecture religieuse ottomane et dont la construction remonte à 1722. Aujourd’hui, Peuplée d’environ cinquante milles habitants. En effet, la ville se situe sur une presqu’île à deux cent trente kilomètres au sud de Tunis et au sud-est de Sousse, la destination attire de plus en plus les touristes et un institut d’économie et de gestion est ouvert en 1999 suivi d’autres universités.

Histoire : Mahdia est tout d’abord un comptoir phénicien et par la suite romain sous le nom d’Aphrodisium avant d’être officiellement fondée en 916 par le prince fatimide Obeid Allah El Mehdi proclamés en qualité de calife de l’Africa par les Berbères Kotama. Le calife fatimide avait conquis le Maghreb en entier et décidait d’implanter à Mahdia sa propre capitale en 921. Il fit alors construit une ceinture de remparts autour de ce qui est aujourd’hui l’actuelle Medina, afin de veiller à la sécurité de sa forteresse et de ses palais. Assiégée durant huit mois entre les années 944-945, par les kharidjites, la ville résiste victorieusement, Mahdia règne en tant que capitale des fatimides jusqu’en 973, Date de départ du 4ème calife Fatimide, El-Mouez-li-Din-Allah, pour la conquête de l’Egypte et son établissement dans la nouvelle ville qu’il a bâtie:

Le Caire, il avait délégué ses pouvoirs politiques et administratifs aux Sanhajites, lesquels se sont vite retournés contre les fatimides et ont été punis par l’envoi en Tunisie des hordes de tribus hilaliennes à partir de la basse Egypte avec pour objectif de saccager les fondements du pouvoir sanhajite naissant. C’était l’époque de l’invasion de la Tunisie par les Bani Hilal en 1148, Roger II de Sicile (premier conte normand de Sicile) l’occupe et maintient son assise sur la ville jusqu’à la chute de celle-ci, dans les premiers jours de 1160, aux mains des Almohades.

La ville perd alors de son importance politique au profit de Tunis. La ville est la proie de plusieurs sièges, comme en 1390, année durant laquelle les croisés anglo-français qui ont été menés par Louis II de Bourbon tentent vainement de la conquérir.

Au XVIe siècle, la ville de Mahdia a été prise par le corsaire Dragut qui en fait son repère. Charles Quint s’empare de la ville en 1550. Les Espagnols y restent jusqu’en 1554 et, en repartant, font sauter les remparts que les Ottomans ne reconstruiront que partiellement. Depuis, la ville a retrouvé son calme et son port de pêche est devenu l’un des plus grands ports de toute la Tunisie.

Les lieux à visiter à part la place du Caire, on trouve Le quartier historique de Mahdia se situe sur une presqu’île mais la ville s’est étendue bien au-delà de celle-ci; comme par exemple les quartiers d’Hiboun ainsi que le quartier de Zouila.

On trouve aussi la médina, qui débouche vers la place du Caire, elle est doté d’une structure organisée en 2 périphéries est-ouest ; l’une d’entre elles commence de la Skifa el Kahla pour se terminer à la place de la grande mosquée. Elle regroupe les espaces publics que sont les cafés, les ateliers d’artisans (on en dénombre une centaine aujourd’hui), le hammam et la mosquée. L’autre espace dédié aux habitations atteint l’ouest de la Skifa jusqu’aux limites du cimetière marin.

La médina abrite 2 mosquées en son sein, qui sont comme on a dit la mosquée de Hadj Mustapha Hamza, et la Grande mosquée, de soixante quinze mètres de longueur pour cinquante cinq mètres de largeur, construite par Obeid Allah el Mehdi entre 909 et 934, il s’agit de la première mosquée fatimide. En effet, elle ne contient pas de minaret, l’appel de l’imam se fait de l’une des 2 tours. Elle est transformée sous l’occupation espagnole en sanctuaire. L’unique partie datant du Xe siècle est sa partie nord. Elle a été remaniée selon le plan original dans le cadre des grands travaux de restauration initiés en 1964 par le président Bourguiba, sur un terrain gagné à la mer. La partie ancienne de la salle de prière a été soigneusement conservée et elle est influencée par la grande mosquée de Kairouan.