La médina de Sousse en Tunisie est une sorte de cité-musée mélangeant vie et monuments. Classée depuis le 9 décembre 1988 sur la Liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, sa partie haute est exclusivement résidentielle, la partie centrale est occupée par les souks et la partie basse est plus fonctionnelle vue que les commerce s’y sont installés. Elle se dévoile aux visiteurs pendant plus que millénaire. En effet, le temps ne l’a pas vraiment changée et elle représente la principale curiosité de la ville, entourée par 2.5 kilomètres de remparts construits sous le règne du souverain aghlabide de Kairouan en 859 Abou Ibrahim Ahmed.

La grande mosquée de Sousse

A son intérieur on trouve le ribat qui est considéré comme le plus bel édifice de la ville datant du VIIIème siècle. Citadelle fortifiée, le ribat avait à la fois un rôle religieux où les moines-soldats y enseignaient le Coran, et défensif contre les invasions des chrétiens. On lui a ajouté une tour-vigie en l’an 821. Ce ribat était en effet considéré l’un des plus importants du Maghreb grâce a ses petites dimensions ainsi qu’à son  architecture austère. Aussi, sa salle de prière est l’une des plus anciennes qui se trouve en Afrique. En montant en haut de la tour-vigie, vous jouirez certainement d’une merveilleuse vue sur le port et la médina.

 De l’autre côté de la rue, la Grande Mosquée elle aussi a un aspect de forteresse. Elle est considérée comme la Grande Mosquée de la ville de Sousse est la principale mosquée de la ville tunisienne de Sousse. Située à l’entrée de la médina, cette mosquée a été édifiée au début du IX e siècle, remaniée et agrandie au cours des Xe et XVIIe siècle par le souverain aghlabide Aboul Abbas Ier (841-856) en 850-851, . En effet, érigée soit près de trente ans après la construction du ribat de Sousse , dont elle a hérité l’aspect fortifié avec un mur d’enceinte crénelé et flanqué de 2 tours de guet qui font face au rivage d’où pouvaient surgir des assaillants venus de la mer.

La grande mosquée de Sousse est en effet emblématique d’une cité devenue quelques années après le règne de Ziadet-Allah Ier (817-838), ce qui fait d’elle la seconde ville de l’Ifriqiya et du Sahel. Par la suite, l’édifice a été agrandi sous le règne d’Ibrahim II (875-902). De plan rectangulaire, cette mosquée est composée d’une cour à portiques sur laquelle s’ouvre la salle de prière avec 2 tours, surmontées d’édicules à coupoles qui occupent les angles sud-est et nord-est de la cour, qui est accessible par un escalier depuis la cour. De plus, sa zone supérieure des portiques est ornée de lettres inclinées, une inscription kufique, inscrite dans un bandeau en cuvette. Sa salle de prière est composée 6 travées ainsi que de 13 nefs, la nef axiale aux colonnes doublées et la travée du mihrab étant plus larges que les autres et forment un dispositif en T. La nef axiale, en plus de sa largeur, elle est aussi valorisée par 2 coupoles, dont l’une d’entre elle se trouve devant le mihrab.

On peu accéder à cet édifice par une petite porte qui donne sur la vaste cour qui est entourée de portiques à arcades datant du XVIIe siècle. De l’intérieur, sa salle de prière est aussi vaste que la cour, est surmontée de 2 coupoles à coquilles avec une toiture soutenue par des piliers maçonnés et une niche orientée vers la Mecque avec un mihrab richement décorée. Cette salle a été agrandie en 3 étapes entre les années 894 et 897 en direction du mur de la qibla. Son pavillon est coiffé d’une coupole situé à l’angle nord du bâtiment et qui tient lieu de minaret est un ajout ultérieur. Enfaite, cette coupole a été déjà mentionnée dans la biographie du juge soussien El Hassan Ben Nasr El Soussî:

« À la période du marché annuel, lorsque les Kairouanais venaient au ribat, il [le juge] avait l’habitude de s’asseoir sous la coupole (kouba) de la Grande Mosquée de Sousse à partir de laquelle on appelait à la prière et d’où on dominait les portes permettant l’accès à la mer. Lorsqu’il voyait un homme venir avec un jeune à ses côtés, il le laissait venir. Si le jeune était avec son père ou un autre parent, il le laissait passer. Quand il [le juge] suspectait [l’homosexualité], il l’arrêtait de disposer librement du garçon. »

Description

La Grande Mosquée de Sousse située près du Ribat, a été construite d’après l’inscription qui figure sur la façade intérieure en style kufi, en 850, autour de l’an 236 de l’hégire, sous le règne de l’émir aghlabide, Abou el Abbas, selon le modèle de la Grande Mosquée Sidi Okba de Kairouan. Sa position, en avant poste à l’entrée de la médina, a eu des raisons de sécurité. L’originalité de cette mosquée réside dans le fait qu’elle est dépourvue de minaret, puisqu’il n’était pas un élément essentiel à l’époque et c’est ce qui nous fait douter qu’elle soit une mosquée. C’est un édifice d’un style purement simple comparé aux autres, mais très riche, beau et austère à la fois et avait enfaite le rôle de la protection du port de Sousse conjointement avec le ribat, puisqu’elle est bâtie sur une ancienne kasbah. A l’origine, avec son architecture massive, la mosquée a l’aspect de forteresse, flanquée de 2 petites tours. A l’intérieur s’ouvre une longue cour rectangulaire. A l’intérieur, la salle de prière est ornée d’une inscription kufique aux lettres inclinées, principe repris sur la façade de la mosquée Bou Ftata. Cette salle est d’une extrême simplicité et les nefs voûtées reposent sur des colonnes à chapiteaux. L’entrée à la grande mosquée de Sousse est enfaite interdite à ceux qui ne sont pas musulman. Et de la forteresse de la kasbah, on se dirige vers  la Tour de Khalef, qui est érigée au plus haut point du mur de l’enceinte, d’origine, elle était une tour à signaux. Et plus tard ils les ont transformées en phare.

On accède à La Grande Mosquée de Sousse par une petite porte qui donne sur une vaste cour entourée de portiques à arcades. La salle de prière, aussi vaste que la cour, est surmontée de deux coupoles à coquilles ; sa toiture est soutenue par des piliers maçonnés et sa niche orientée vers la Mecque (Mihrab) est richement décorée.