La Côte Picarde,Picardie,France

La Côte Picarde s’étend sur 70 km. De l’embouchure de la Bresle au sud, à celle de l’Authie au nord, c’est un espace en perpétuelle évolution. Les paysages variés et exceptionnels s’y succèdent pour le plaisir des yeux. Les séquences suivantes décrivent les grands types de paysages.

DE MERS-LES-BAINS À AULT-ONIVAL
C’est au sud de la Côte Picarde que se profilent les dernières falaises du pays de Caux. Culminant à près de 80 mètres, ces monuments de craie vive imposent leurs abruptes silhouettes face à la Manche, dont les vagues arrachent les silex qui migrent vers le Nord. Ils deviendront galets par le roulement des flots. C’est en fin de journée, quand les rayons du soleil éclatent sur les falaises et que les reflets sur l’eau révèlent des couleurs tendres et laiteuses, que le spectacle est le plus beau. II est fortement conseillé de ne pas se risquer trop près de leur bord ou de s’attarder à leur pied. En effet chaque année, sous l’effet des différents facteurs d’érosion, des blocs de craie se fissurent et la falaise recule de plusieurs dizaines de centimètres emportant parfois habitations ou terres agricoles.

DE AULT-ONIVAL AU HOURDEL cote picarde,Picardie,France
Les galets de silex provenant des falaises de Normandie et de la Somme alimentent le rivage des bas-champs jusqu’au poulier du Hourdel formant ainsi l’un des plus longs cordons de galets d’Europe. Les apports naturels de galets restent cependant insuffisants et des rechargements sont effectués régulièrement, transformant le cordon en digue. Celle-ci protège les terres conquises sur la mer appelées localement « renclôtures » ou bas-champs. Ces vastes zones humides, s’étendent au pied de l’ancienne falaise (la falaise morte). Ainsi, le Hâble d’Ault, qui tient son nom de la déformation du mot havre, était un port de pêche. Peu à peu coupée de la mer, la zone a évolué en prairies naturelles et en plans d’eau douce à saumâtre.
L’équilibre entre terre et mer reste fragile ; afin de maintenir la solidité du cordon de galets, l’homme a construit des épis en béton qui, telles les dents d’un peigne, retiennent les galets. Ceux-ci sont exploités en arrière littoral, dans le cadre d’une industrie traditionnelle. Leur fort taux de silice en fait un produit unique recherché dans la faïencerie, la céramique, la peinture, la chimie, l’aérospatiale.

DE LA POINTE, DU HOURDEL À LA POINTE DE SAINT-QUENTIN
Le fleuve Somme, sinueux et nonchalant, se jette dans la Manche en formant une large échancrure de 72 km2. Cet estuaire s’ouvre entre la pointe du Hourdel au sud et la pointe de St-Quentin au nord . L’amplitude des marées est ici très importante ; à marée basse la mer peut se retirer jusqu’à 14 km de Saint-Valery-sur-Somme. Les marées conditionnent étroitement l’organisation de la vie animale, végétale et humaine dans la baie. On distingue nettement trois zonescote picarde,Picardie,France,1
– la parue basse de l’estuaire découverte, lors des marées de vives eaux ;
– la partie intermédiaire, la slikke composée de vasières est un véritable garde-manger pour les limicoles (petits échassiers) et plusieurs espèces de canards ;
– la partie haute du fond de la baie, le schorre, appelé ici mollières, est recouvert de végétation. Les moutons de prés-salés y paissent en toute tranquillité, cet espace n’est immergé que lors des grandes marées.
La Baie de Somme est soumise depuis des siècles à un processus d’ensablement. La progression des mollières est telle qu’aujourd’hui près de la moitié de la superficie de l’estuaire est occupée par ces zones végétalisées.
Les causes en sont naturelles, le jusant (courant sortant) étant moins puissant que le flot (courant entrant), ne permet pas d’évacuer les sédiments entrés avec la marée. Cet exhaussement du fond de la baie permet aux mollières de progresser de 50 hectares par an ! En canalisant la Somme et en construisant des renclôtures, les hommes n’ont fait qu’accélérer cette tendance naturelle. 700 000 m3 de sédiments se déposent en baie chaque année. Ceci donne une idée de l’ampleur du phénomène. Des travaux sont actuellement en cours pour limiter la sédimentation, il n’est toutefois pas certain qu’ils puissent enrayer cette évolution. La Baie de Somme est aujourd’hui reconnue sur le plan international pour sa richesse écologique. Sa partie Nord est classée réserve naturelle ; elle est labellisée au titre de la convention mondiale de Ramsar sur les zones humides et elle est membre du club des plus belles baies du monde.

DE LA POINTE DE ST-QUENTIN À FORT-MAHON-PLAGE
Au nord, le massif dunaire du Marquenterre s’étend sur 3 000 ha. C’est Ale plus vaste complexe dunaire du Nord de la France pratiquement non urbanisé. La variété des paysages est due, en partie, aux différents types de végétation qui coiffent les dunes : des plantes plus ou moins rases (de la mousse aux oyats en passant par le sédum, l’euphorbe maritime, le cakilé maritime…) et des arbustes souvent épineux comme l’argousier, aux baies oranges riches en vitamine C, donnent à ces sables plus ou moins mobiles des appellations colorées : « dune blanche », « dune grise », « dune noire ». Les « pannes », terme picard désignant des creux où la nappe phréatique affleure, forment des dépressions humides qui contribuent à la diversité des biotopes.

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Sur les pas des artistes
Les lumières et les ambiances si particulières de la Côte Picarde ont inspiré de nombreux artistes, on retrouve les traces de leur passage dans leurs écrits. Victor Hugo a beaucoup marché sur la Côte Picarde depuis Ault et le Bois de Cise en passant par Cayeux-sur-Mer, Saint-Valery-sur-Somme, le Crotoy et Abbeville. On retrouve des descriptions dans des lettres à sa fille Adèle, le poème Océano Nox aurait été écrit à Saint-Valery-sur-Somme. Colette a séjourné à plusieurs reprises au Crotoy avec son amie Missy, on retrouve ses impressions de voyages dans deux chapitres des Vrilles de la vigne. Jules Verne, célèbre habitant du Crotoy, y aurait écrit, entre autres, « 20 000 lieux sous les mers » à bord de son bateau le Saint-Michel basé dans ce port. D’autres artistes, notamment des peintres comme Seurat, Boudin, Toulouse Lautrec ou Braquaval, ont puisé leur inspiration sur cette côte. Plus récemment, Alfred Manessier a nourri son ouvre en puisant son inspiration dans la baie de Somme, là où a-t-il dit « ses yeux se sont ouverts ». Sa dernière ceuvre, les vitraux de l’église du Saint-Sépulcre sont visibles à Abbeville.
La baie au rythm des marées
En fonction de la marée : le matin, traversée Somme au départ du Crotoy, déjeuner sur les quais de Saint-Valery- sur- somme, l’après-midi, découverte douce en kayak de mer d’un autre visage de la baie.
En Famille
Le premier jourcpicard07
Lanchères : la visite de la maison de l’oiseau donne une foule d’informations sur les habitats, les modes de vie et les comportements des oiseaux, ceci d’une façon ludique et pédagogique. la visite se termine par un spectacle de rapaces, certains volent même au ras de nos tête !
Saint-valery-sur-Somme : après un déjeuner « moules frites » , visite du musée Picarvie qui raconte la vie quotidienne d’avant l’ère du moteur. Ensuite, embarquement à bord du trés pittoresque chemin de fer de la baie de Somme de St-valery-sur-Somme au Crotoy, ( aller retour en train ou possibilité de louer une bicyclette à Saint-Valery-sur-Somme, de se rendre au Crotoy ou à Noyelles-sur-Mer à vélo et de rentrer par le train en embarquant également le vélo ).
Le deuxième jour
St-Quentin-en-Tourmont : découverte des oiseaux sauvages au parc ornithologique du Marquenterre en suivant le parcours d’observation.
Belle Dune: déjeuner et détente à l’Aquaclub, ce parc aquatique est doté de piscines intérieurs et extérieurs, de jeux d’eau, de pentaglisses , un enchantement pour les enfants.
Les amateurs de châteaux forts préféreront découvrir le château de Rambures, rare spécimen intact de l’architecture médiévale.
Histoire et vieilles pierrescpicard08
Le premier jour
Le matin, visite guidée de l’abbaye cistercienne de Valloires, déjeuner dans un des restaurants du charmant village d’Argoules, caractéristique de l’architecture rurale de la vallée de l’Authie. L’après-midi, découverte de deux très beaux exemples de l’art gothique flamboyant à Rue, la chapelle du Saint-Esprit et à Saint-Riquier où la façade de l’abbatiale est particulièrement bien éclairée en fin d’après-midi.
Le deuxième jour
Le matin sera consacré à la visite de la cité d’Abbeville, la collégiale Saint-Vulfran et le musée Boucher de Perthes qui présente des collections de peintures ainsi qu’un département archéologie. Déjeuner à Abbeville et départ pour le château fort de Rambures, spécimen intact de l’architecture défensive du Moyen-Age.
La Côte picarde côté jardinscpicard09
Le premier jour
Visite du jardin floral de Digeon à Morvillers-St-Saturnin et du jardin de Bagatelle à Abbeville.
Le deuxième jour
Après une nuit en Baie de Somme, découvert jardin botanique Herbarium à Saint-Valery-sur-Somme, puis visite des jardins de Valloires dans la vallée de l’Authie.