Camblanes-et-Meynac, dont les habitants sont appelés les Camblanais et Meynacais, est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde en région Aquitaine–Limousin–Poitou-Charentes. Commune de l’aire urbaine de Bordeaux et de son unité urbaine, elle est située dans la région naturelle de l’Entre Deux Mers. Couvrant une superficie de 868 ha, Camblanes et Meynac est une commune de 2589 habitants d’après le recensement de 2011, elle fait partie du canton de Créon et limitrophe des communes de :
De la totalité de la superficie territorial, 190 hectares sont réservés aux vignes, avec des sols argilo-calcaires, graves siliceuses ou graves caillouteuses et des versants bien exposés aux rayons du soleil, Camblanes et Meynac compte de nombreuses propriétés viticoles produisant un vin AOC Cadillac Côtes de Bordeaux. Le caractère de ces vins est obtenu à partir de plusieurs cépages : le merlot (50%), le cabernet sauvignon (30%), le cabernet franc (10%) et le malbec (10%). D’autres parts, la commune est composée de paysages vallonnés dominant la Garonne, d’une importante zone de palus à l’ouest, de forêts, et de deux cours d’eau. Le Rebedech et la Jaugue se frayent un passage entre les vallées créant ainsi des limites géographiques naturelles avec les communes voisines.
CLIMAT
Semblable à celui de l’Aquitaine, le climat de Quinsac est de type océanique, qui se caractérise dans le bordelais par des étés chauds et des hivers très doux. Les précipitations sont fréquentes et réparties tout au long de l’année avec 820 mm d’eau et environ 150 jours pluvieux par an. Les températures moyennes sont de 6,5°C en janvier et de 21°C en août avec une moyenne annuelle de 13,5°C. En été, les 30°C sont dépassées en moyenne pendant 15 à 21 jours.
HISTOIRE
D’après son histoire, Camblanes se nommait Camplanis et on raconte qu’un viticulteur romain avait fait construire sa villa sur le territoire de la commune, qui était entièrement recouvert de vignes, et pratiquait, bien sûr, le commerce du vin ; il faisait descendre ses barriques à Port-Neuf, d’où partaient ses bateaux. En 1649, pendant la Fronde, les troupes du Duc d’Epernon attaquèrent le village. La plupart des habitants qui se réfugièrent dans le clocher de l’église Sainte Eulalie, sont morts suite à l’incendie provoqué par les assaillants qui mirent le feu au monument. Une douzaine de survivants, seulement, furent sauvés par les habitants de Quinsac.
Commerce et industrie
Les sources de la commune venaient essentiellement, de la vigne qu’elle soit travaillée par des petits exploitants ou de plus grands propriétaires. L‘autre activité maîtresse est la pierre et les carrières. Beaucoup d’hommes sont carriers. Aujourd’hui, pour cause de dangerosité, les carrières ont été fermées (vingt carrières sont répertoriées sur le territoire communal), et la construction s’étant tournée vers d’autres matériaux.
PATRIMOINE
L’église Sainte Eulalie : c’est une église paroissiale dédiée à Sainte Eulalie, qui fut brûlée vive à l’âge de 13 ans en l’an 304 à Mérida
(Espagne). L’église a été édifiée à la fin du XVème siècle, vraisemblablement sur les restes d’une chapelle romane, construite à l’emplacement d’une villa gallo-romaine. Par suite des destructions dues à l’incendie, l’église dû être remaniée au XVIIIème, puis au XIXème. Actuellement, elle présente trois nefs, ornées de peintures murales du XIXème siècle, représentant des scènes de la vie de Jésus.
La chapelle St Panthaléon de Meynac : A l’origine, elle fut oratoire roman, mais au XIème siècle, le site de la Chapelle de Meynac a vu son destin changer, quand le seigneur local Arnaud de Bordes a favorisé la construction d’un monument religieux sur les coteaux de Garonne. La chapelle, telle qu’elle est aujourd’hui, a en fait connu quelques changements par rapport à cette époque lointaine. L’église fut une paroisse du XVIème jusqu’en 1804 date du rattachement de Meynac à Camblanes. L’intérieur de la chapelle fut partiellement décoré de peintures murales au XVI siècle. Ces fresques représentent le baptême du Christ (Saint Esprit sous la forme d’une colombe, présence de Saint Jean Baptiste versant de l’eau sur Jésus, de Saint Etienne ou Saint Michel), le purgatoire (femmes et hommes nus en prière dans les flammes), et d’autres scènes fort dégradées (personnages coiffés de chapeaux hauts de forme).
Les Mosaïques : durant la période de construction de l’actuelle église de Camblanes qui s’étend sur le XVIème et le XVIIème siècle, des « mosaïques multicolores » avaient été découvertes et permettaient de supposer l’existence d’une villa gallo-romaine sur les débris
de laquelle aurait été élevée la première église de Camblanes. en 1968, on creuse des tranchées en face du porche de l’église, pour couler les fondations du nouveau presbytère ; c’est alors qu’une mosaïque apparaît. Les fouilles qui s’ensuivent mettent au jour les vestiges d’un établissement gallo-romain (murs, débris de mosaïque, céramiques et tubuli semblant indiquer la présence primitive d’un hypocauste). Plusieurs campagnes de fouilles ont été menées par la direction des Antiquités Historiques d’Aquitaine. La zone visible aujourd’hui de cette villa laisse voir des murs de moellons en petit appareil (avec joints au fer) et des sols en béton de tuileau. La mosaïque est visible dans la salle du Conseil à la mairie. Attribuée jusqu’ici au IIIème siècle, cette mosaïque pourrait bien être plus tardive et relever de ce qu’on a appelé « l’école aquitaine » des mosaïques du Bas Empire.
Le château Lagarette : ses origines remontant à 1850, le château constitue un attrait pour les vacanciers lors d’un séjour dans la région.
